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La Coalition « Printemps de la dignité », un collectif d’associations féministes non gouvernementales de défense et de promotion des droits des femmes et de droits humains, en a fait récemment le thème central d’une rencontre qu’elle a organisée à Rabat.
Au cours de cette rencontre, le collectif a souligné la nécessité de décriminaliser l'avortement médical, estimant que la criminalisation de l'arrêt de grossesse constitue une violation des droits de la femme et de la sacralité de son corps et une forme de violence à l'égard de la femme.
Pour la coalition, rapporte la MAP, « la femme est propriétaire de son corps et personne n'a le droit de prendre une décision y afférente à sa place ou de manipuler son corps contre son gré ». En d’autres termes, la décision de la maternité, du moment de la grossesse, du nombre d'enfants ainsi que de la durée séparant chaque grossesse revient à la femme elle-même.
Le collectif a aussi appelé à mettre un terme aux incidents tragiques liés à l’avortement clandestin et risqué, estimant que le cadre réglementaire de l'avortement requiert l'adoption d'une approche respectant les droits de la femme et de l'enfant conformément aux lois internationales.
A propos des lois, le collectif, qui s’est engagé à influer sur le cours des réformes législatives marocaines, a appelé le Maroc à respecter les engagements internationaux, notamment la Convention pour l'élimination de toutes les discriminations à l'égard de la femme et la Déclaration de Pékin (1995).
Notons qu’au cours de sa communication, le collectif a également salué les Hautes instructions de SM le Roi sur le dossier des avortements clandestins.
Il est à rappeler que le Souverain avait donné des instructions pour «l'examen de cette question, devenue une affaire médicale par excellence, et pour mener des rencontres et des consultations élargies avec tous les acteurs concernés afin de recueillir leurs différents avis ». Pour faire avancer cette question, SM le Roi avait «également ordonné aux ministres concernés et au président du CNDH de coordonner et de coopérer avec le Conseil supérieur des oulémas pour se concerter au sujet des différents avis et orientations et soumettre des propositions » à sa Haute connaissance, avait indiqué le Cabinet Royal.
Fustigeant la lenteur des réformes lancées bien avant l’arrivée de l’actuel gouvernement, Najat Razi, ex-présidente de l’Association marocaine pour les droits des femmes et membre du Collectif Printemps de la dignité, confiait en mars dernier à Libé : « On peut dire sincèrement qu’il n’y a pas seulement stagnation là-dessus mais pis, une régression et un retour en arrière. A preuve, les projets de réformes qui ont été lancés il y a cinq ans par exemple, ont été revus et modifiés dans un sens consacrant l’inégalité et la discrimination ».
Il est à souligner que cette coalition «puise sa légitimité et sa nécessité dans l’injustice et la discrimination que vivent et subissent les femmes au nom de la loi, l’analyse et l’observation par ces associations des problèmes qui brident l’exercice par les femmes de leur pleine citoyenneté ainsi que les défis que présente le contexte politique actuel, caractérisé par les projets de réformes juridiques entamés du gouvernement marocain, en matière de législation pénale », indique-t-on sur le site Internet de cette organisation.