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« Au-delà de son impact immédiat, cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de modernisation et de transformation de nos infrastructures de marché que sont la Bourse au comptant, la Bourse des produits dérivés, le dépositaire central et la Chambre de compensation », a-t-elle déclaré dans un récent entretien accordé à la MAP.
Lors de cet entretien portant sur les priorités d'action de l'Autorité pour l'année 2025 et l'évolution du marché financier, en particulier celui des capitaux, la présidente de l’AMMC a indiqué que ce marché à terme apportera plusieurs avantages.
Selon les explications de Nezha Hayat, il offrira aux acteurs du marché des instruments innovants pour se couvrir contre les risques, tout en améliorant la liquidité des instruments financiers au comptant, ce qui devrait attirer davantage d’investisseurs.
Un autre avantage évoqué est qu’il contribuera à renforcer le rayonnement international de la place financière marocaine, consolidant ainsi son positionnement à l’échelle régionale et continentale.
Abordant la question du cadre législatif dudit marché, la présidente a expliqué : «La loi n°42-12 permet l’introduction d’une large gamme d’instruments financiers à terme, comprenant trois grandes familles : les contrats à terme, les contrats optionnels et les contrats d’échange ».
Elle a précisé que ces instruments peuvent être structurés autour de divers actifs sous-jacents, tels que les actions, les indices, les taux d’intérêt, les devises ou encore les matières premières.
Elle a également relevé que l’Autorité a opté pour un démarrage progressif et graduel afin d’assurer une mise en œuvre sécurisée. L’idée étant « de commencer avec des produits relativement simples, afin de permettre aux acteurs de bien appréhender les risques associés avant d’introduire des instruments plus complexes », a noté Nezha Hayat.
Ainsi, et après concertation avec les parties prenantes, l’AMMC a décidé de débuter avec un contrat à terme sur l’indice MASI 20 de la Bourse de Casablanca.
Toujours selon la présidente de l’AMMC, la note d’information relative à ce contrat est en cours d’instruction par ses équipes pour son autorisation ; tandis que l’Autorité prépare en parallèle le lancement de contrats à terme sur taux d’ici la fin de l’année.
Comme pour rassurer les acteurs du marché, Nezha Hayat confie : «Nous suivrons de très près l’évolution de ce marché non seulement pour en encadrer les risques, mais aussi pour identifier les nouveaux besoins qui émergeront. L’objectif est d’assurer un développement ordonné et progressif des instruments financiers à terme, en prenant en compte des critères essentiels tels que la liquidité et le potentiel de croissance de chaque produit ».
Etant donné que ces instruments financiers à terme sont relativement complexes, la présidente de l’AMMC rappelle que leur bon fonctionnement repose sur une compréhension approfondie de leurs mécanismes et des risques associés, tant par les intermédiaires de marché que par les investisseurs finaux.
Dans cet objectif, il a été mis en place plusieurs initiatives de formation et de sensibilisation, avec un accent particulier sur l’éducation financière.
Concrètement, « nous avons développé un programme de formation en collaboration avec la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), le régulateur américain des produits dérivés », a-t-elle assuré ajoutant que cette collaboration a permis de créer un programme dédié pour former les acteurs du marché aux exigences spécifiques liées à l’agrément des intervenants pour la négociation et la compensation sur ce marché.
Il est à noter que les premières demandes d’agrément des membres négociateurs et compensateurs sont actuellement instruites et que ces autorisations devraient être délivrées très prochainement, a-t-elle conclu.
Alain Bouithy