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Un choix stratégique et une opportunité dans la perspective d'améliorer la compétitivité et de réduire la facture énergétiqueInitiée sous le thème "La décarbonation, une condition sine qua non à l'export", cette rencontre a été l'occasion de souligner que ces entreprises devraient investir dans des technologies plus propres et des processus de production plus durables pour réduire leurs émissions de carbone en vue d'être compétitives sur le marché international.
Dans ce sens, le directeur général de l'industrie au ministère de l'Industrie et du Commerce, Youssef Fadil, a relevé que la décarbonation se veut un choix stratégique et constitue une opportunité pour les entreprises marocaines et pour le secteur industriel d'une manière générale, dans la perspective d'améliorer la compétitivité et de réduire la facture énergétique.
Il a également rappelé que le Maroc a fait de la décarbonation de son économie et de son industrie l'une de ses priorités, rapporte la MAP.
En outre, M. Fadil a fait remarquer que la taxe carbone, instaurée par l'Union européenne (UE), est considérée comme une opportunité et que les entreprises exportatrices marocaines sont appelées à se conformer à cette nouvelle donne.
Pour sa part, le directeur régional d'ENGIE Afrique du Nord, Loïc Jaegert-Huber, a souligné que le Maroc a toutes les clés en main pour réussir sa décarbonation, notant que le Royaume "bénéficie notamment d'une volonté politique claire et très ambitieuse, d'une situation géographique idéale et d'un environnement des affaires très prometteur, particulièrement en étant déjà une destination d'investissement importante et dynamique".
M. Jaegert-Huber, qui est également président de la Commission "énergies propres" de l'Association marocaine des exportateurs (ASMEX), a expliqué que la décarbonation industrielle ne se limite pas à une simple aspiration environnementale, mais elle est aussi synonyme de performance et d'efficacité économique.
Il a, à cet égard, estimé que la décarbonation va permettre au Maroc de renforcer sa croissance économique, d'améliorer son intégration régionale et africaine, de gagner des parts de marché, de développer des partenariats commerciaux ainsi que d'attirer davantage d'investissements étrangers.
Pour sa part, la manager décarbonation au sein de l'OCP, Sara Hrar, a indiqué que le groupe a mis en place une stratégie de décarbonation ambitieuse. En effet, l'OCP s'est engagé pour atteindre la neutralité carbone sur ses scopes 1 et 2 d'ici 2030, et sur son scope 3 d'ici 2040, a-t-elle rappelé.
Parallèlement, Mme Hrar a noté que le lien entre la décarbonation et l'exportation est assez complexe, vu qu'il doit tenir compte de plusieurs aspects, dont l'évolution des réglementations environnementales.
Ces réglementations, a-t-elle poursuivi, ont connu récemment une progression rapide, passant de simples mesures à des politiques intégrées et complexes, comme la taxe carbone et les systèmes d'échange de quotas, ce qui va augmenter le coût de production pour les exportateurs.
Cette table ronde a été aussi l'occasion pour la directrice "organisation & risque" chez MedZ, Lamia Rhissasi, de souligner que les industries exportatrices "ne peuvent qu'intensifier leurs efforts pour décarboner et réduire leur empreinte carbone si elles veulent maintenir et sécuriser leurs exportations vers les pays européens".
D'après elle, la décarbonation implique plusieurs changements pour les exportateurs et passe essentiellement par des investissements considérables, notamment dans les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et la mobilité durable.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Logismed 2024, qui s'est tenu du 07 au 09 mai sous le thème "Quelles stratégies logistiques face aux défis économiques, géopolitiques et environnementaux ?", est considéré comme un carrefour dynamique où l'écosystème logistique se réunit pour échanger et s'inspirer mutuellement.