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“Le raid a été mené au moment où des dizaines de membres d’Al-Qaïda étaient réunis à Wadi Rafadh”, une région montagneuse isolée dans la province de Chabwa, à 650 km à l’est de Sanaa, a indiqué à l’AFP une source au sein des services de sécurité.
Le chef d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique, Nasser Al-Whaychi, et son adjoint, le Saoudien Saïd al-Chahrani, étaient présents à la réunion, a indiqué la même source, qui n’a pas été en mesure de dire s’ils avaient péri dans le raid.
Elle a cependant indiqué que d’autres “dirigeants du groupe, dont Saad al-Fathani et Mohammad Ahmed Saleh al-Oumir, figurent parmi les morts”.
Selon cette source, Mohammad al-Oumir était la personne qui avait fait récemment une apparition publique lors d’un rassemblement dans la province d’Abyane (sud-est) et dont la télévision satellitaire arabe Al-Jazira a diffusé mardi une vidéo.
“Des Saoudiens et des Iraniens, présents à la réunion de Wadi Rafadh, figurent aussi parmi les morts”, a assuré la même source sans donner plus de détails. “Les participants à la réunion préparaient des attentats contre des installations économiques au Yémen, en représailles aux opérations de la semaine dernière”, a déclaré à l’AFP un responsable yéménite sous couvert d’anonymat.
Une source de la Commission supérieure pour les affaires de sécurité, citée par le ministère de la Défense sur son site internet, a confirmé le raid, précisant que la réunion de Wadi Rafadh était destinée à “planifier et à exécuter des attentats contre des intérêts yéménites et étrangers” au Yémen.
Le bilan du raid porte à 68 le nombre, annoncé à Sanaa, de morts en huit jours parmi les membres d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique, qui regroupe les branches yéménite et saoudienne du réseau d’Oussama ben Laden.
Le 17 décembre, l’armée avait mené un raid contre un camp d’entraînement d’Al-Qaïda dans la province d’Abyane, tuant 30 activistes. Ce premier raid avait aussi coûté la vie à 49 civils, dont 23 enfants et 17 femmes, selon des sources politiques et tribales.
Le même jour, les forces gouvernementales avaient tué quatre autres membres d’Al-Qaïda à Arhab, à 35 km au nord de Sanaa, dans ce que les autorités avaient alors présenté comme une campagne d’”opérations préventives” contre des activistes d’Al-Qaïda “qui planifiaient des attentats”.
Depuis, 29 autres membres présumés d’Al-Qaïda, et non 30 comme annoncé auparavant, avaient été arrêtés, ont affirmé les autorités.
“Les forces de sécurité vont continuer à traquer les terroristes (...) et à mettre en échec leurs plans criminels”, a affirmé la source de la Commission supérieure, appelant la population à coopérer dans leur lutte contre Al-Qaïda.
“Ceux qui donnent refuge ou aident les terroristes d’Al-Qaïda (...) s’exposeront à des poursuites judiciaires”, a-t-elle averti. “La lutte contre le terrorisme et l’éradication de l’extrémisme est une urgence nationale”, a déclaré le vice-Premier ministre pour les Affaires de défense et de sécurité, Rached al-Alimi.
“Le réseau (d’Al-Qaïda) veut faire du Yémen une base pour ses activités terroristes afin de nuire non seulement au Yémen (...) mais aussi à la sécurité et à la stabilité de la région”, a-t-il ajouté lors d’un débat mercredi au Parlement.
Le Yémen, pays d’origine d’Oussama ben Laden, a été le théâtre ces dernières années d’attentats contre des missions diplomatiques, des installations pétrolières et surtout des touristes étrangers. La plupart de ces attentats ont été revendiqués par Al-Qaïda.