Le FIFM a accueilli lundi une figure emblématique du cinéma mondial, Walter Salles, dans le cadre des sessions "Conversation with". Le réalisateur et scénariste brésilien, célèbre pour des chefs-d’œuvre tels que Central do Brasil et Carnets de voyage, a partagé avec le public sa vision du septième art, indissociable de la quête d’identité.
Revenant sur son enfance marquée par l’exil en France entre 7 et 11 ans, Walter Salles a évoqué comment cette période a façonné son rapport au cinéma. "Mon pays me manquait énormément", a-t-il confié avec émotion. "Le cinéma était une porte vers un au-delà, une manière de comprendre que le monde était bien plus vaste que je ne l’imaginais." Ce déracinement a nourri son désir de raconter des histoires empreintes d’appartenance et d’identité, un thème récurrent dans son œuvre.
Avec son regard introspectif, le réalisateur a expliqué que Central do Brasil, couronné de multiples distinctions internationales, incarne ce désir d’appartenance. A travers le périple de ses personnages, il explore à la fois le cœur du Brésil et la quête existentielle d’un père, qu’il associe à une recherche de soi.
Walter Salles a également partagé son approche unique du tournage, privilégiant l’improvisation et l’adaptation constante. Evoquant Terre lointaine (1995), il a décrit cette expérience singulière réalisée avec une équipe réduite sur trois continents. "Nous réécrivions le film chaque soir, à partir de ce qui s’était passé dans la journée", a-t-il raconté, illustrant l’importance des bifurcations inattendues dans son processus créatif.
Le réalisateur brésilien attend de ses acteurs qu’ils repoussent leurs limites. "Un acteur doit se mettre constamment en danger et donner des noms à des émotions que l’on ne connaît pas encore", a-t-il affirmé. Cette quête d’authenticité et de surprise alimente sa passion pour le cinéma, qu’il décrit comme un processus de dévoilement.
Insistant sur la dimension collective du septième art, Walter Salles a souligné que "le cinéma prend vie lorsque chaque personne derrière la caméra fait partie intégrante de l’artère du film". Il a exprimé son admiration pour les films des années 70, qu’il considère comme une source de fraîcheur et d’authenticité, et a révélé que la photographie, notamment celle d’Henri Cartier-Bresson, avait été une porte d’entrée majeure dans son univers cinématographique.
De Central do Brasil à Carnets de voyage, Walter Salles a marqué l’histoire du cinéma avec des œuvres célébrées internationalement. Le premier a remporté des prix prestigieux tels que l’Ours d’or et le Golden Globe du Meilleur film non anglophone, tandis que le second a décroché deux nominations aux Oscars et le BAFTA dans la même catégorie.
Ces succès ne l’éloignent pas de ses inspirations premières. "Je n’ai jamais tourné un film sans me sentir invité par les gens à faire partie de la matière filmique", a-t-il conclu, réaffirmant son attachement à une démarche collaborative et humaine.
Avec cette intervention au FIFM, Walter Salles a offert une leçon magistrale sur la manière dont le cinéma peut devenir une passerelle entre le passé, le présent et l’âme humaine, à travers la recherche constante d’identité et d’authenticité.
Revenant sur son enfance marquée par l’exil en France entre 7 et 11 ans, Walter Salles a évoqué comment cette période a façonné son rapport au cinéma. "Mon pays me manquait énormément", a-t-il confié avec émotion. "Le cinéma était une porte vers un au-delà, une manière de comprendre que le monde était bien plus vaste que je ne l’imaginais." Ce déracinement a nourri son désir de raconter des histoires empreintes d’appartenance et d’identité, un thème récurrent dans son œuvre.
Avec son regard introspectif, le réalisateur a expliqué que Central do Brasil, couronné de multiples distinctions internationales, incarne ce désir d’appartenance. A travers le périple de ses personnages, il explore à la fois le cœur du Brésil et la quête existentielle d’un père, qu’il associe à une recherche de soi.
Walter Salles a également partagé son approche unique du tournage, privilégiant l’improvisation et l’adaptation constante. Evoquant Terre lointaine (1995), il a décrit cette expérience singulière réalisée avec une équipe réduite sur trois continents. "Nous réécrivions le film chaque soir, à partir de ce qui s’était passé dans la journée", a-t-il raconté, illustrant l’importance des bifurcations inattendues dans son processus créatif.
Le réalisateur brésilien attend de ses acteurs qu’ils repoussent leurs limites. "Un acteur doit se mettre constamment en danger et donner des noms à des émotions que l’on ne connaît pas encore", a-t-il affirmé. Cette quête d’authenticité et de surprise alimente sa passion pour le cinéma, qu’il décrit comme un processus de dévoilement.
Insistant sur la dimension collective du septième art, Walter Salles a souligné que "le cinéma prend vie lorsque chaque personne derrière la caméra fait partie intégrante de l’artère du film". Il a exprimé son admiration pour les films des années 70, qu’il considère comme une source de fraîcheur et d’authenticité, et a révélé que la photographie, notamment celle d’Henri Cartier-Bresson, avait été une porte d’entrée majeure dans son univers cinématographique.
De Central do Brasil à Carnets de voyage, Walter Salles a marqué l’histoire du cinéma avec des œuvres célébrées internationalement. Le premier a remporté des prix prestigieux tels que l’Ours d’or et le Golden Globe du Meilleur film non anglophone, tandis que le second a décroché deux nominations aux Oscars et le BAFTA dans la même catégorie.
Ces succès ne l’éloignent pas de ses inspirations premières. "Je n’ai jamais tourné un film sans me sentir invité par les gens à faire partie de la matière filmique", a-t-il conclu, réaffirmant son attachement à une démarche collaborative et humaine.
Avec cette intervention au FIFM, Walter Salles a offert une leçon magistrale sur la manière dont le cinéma peut devenir une passerelle entre le passé, le présent et l’âme humaine, à travers la recherche constante d’identité et d’authenticité.