Le projet de loi 103-13 contre la violence faite aux femmes est loin de répondre aux attentes des activistes féministes. Elles ont vivement réagi à ce texte qui contiendrait, selon elles, un certain nombre de contradictions. Elles déplorent le fait qu’elles n’aient pas été associées à son élaboration. Et puis l’amalgame entre la violence à l’égard des femmes et celle qui touche l’enfant les indigne fortement.. En un mot, les dispositions de ce projet de loi de Bassima El Hakkaoui ne sont pas à même de lutter contre la violence à l’égard des femmes et de garantir la protection, la prévention et la répression de l’agresseur. Rencontres, marches, sit-in, elles ont essayé par tous les moyens d’exprimer leur mécontentement. Des efforts qui ont fini par porter leurs fruits. En effet, l’adoption dudit projet de loi a été ajournée. Et pour cause, il fera l’objet d’importantes modifications. Le chef du gouvernement a même décidé de le soumettre à une commission ad hoc, qu’il présidera lui-même, et qui se chargera de présenter la nouvelle mouture.