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M. Obama s'exprimera depuis la prestigieuse école militaire de West Point (Etat de New York, nord-est) à partir de 20H00 (2 décembre 01H00 GMT), a déclaré son porte-parole, Robert Gibbs. Le président aura au préalable exposé sa nouvelle stratégie aux élus du Congrès.
La presse américaine croit savoir que M. Obama annoncera l'envoi de 34.000 hommes supplémentaires afin de faire face aux talibans, qui ont infligé ces derniers mois de lourdes pertes aux alliés. Quelque 68.000 GI’s se trouvent déjà sur le sol afghan aux côtés de 42.000 militaires d'autres pays.
Si ce chiffre de 34.000 se vérifie, il serait légèrement inférieur à la requête du général Stanley McChrystal, commandant en chef des forces américaines et alliées en Afghanistan, qui recommanderait de déployer environ 40.000 soldats de plus. Dans ce contexte, l'appoint des alliés est très attendu à Washington.
M. Obama et son administration "vont commencer à parler à nos alliés des différents aspects de sa décision ainsi que des contributions qui pourraient être faites", a indiqué M. Gibbs.
Rome a rapporté que M. Obama avait appelé dans la journée le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi pour lui demander "le soutien de l'Italie dans le renforcement de l'engagement de la communauté internationale en Afghanistan". M. Berlusconi "a accueilli favorablement cette requête et tous deux ont décidé que celle-ci serait approfondie dans les détails", selon un communiqué du gouvernement italien.
A Londres, le Premier ministre britannique Gordon Brown s'est dit confiant dans le fait que les alliés allaient annoncer "la semaine prochaine" un renfort de troupes. M. Brown avait annoncé mi-novembre qu'il tentait de persuader les alliés de déployer environ 5.000 soldats supplémentaires, en plus d'éventuels renforts américains.
Londres s'est engagé à envoyer 500 soldats supplémentaires en Afghanistan à condition que d'autres membres de l'Otan fassent un effort similaire. Des responsables militaires de l'Otan doivent se réunir le 7 décembre en Belgique pour discuter de renforts. Pour convaincre une opinion publique de plus en plus réticente, M. Obama devrait insister la semaine prochaine sur la perspective de la fin de l'engagement de son pays. Selon un sondage Gallup publié mercredi dernier, 55% des Américains désapprouvent la conduite de la guerre menée par leur président. Quant au Congrès, il s'inquiète du coût du conflit en période de crise économique, alors que l'envoi d'un seul soldat est évalué à 1 million de dollars par an. Certains parlementaires envisagent de lever un "impôt Afghanistan". M. Obama, qui a réuni à neuf reprises son conseil de guerre en l'espace de trois mois pour définir la stratégie afghane, a insisté lors de ce processus "non seulement sur l'envoi d'un certain nombre de soldats, mais aussi sur ce qu'il faudra mettre en œuvre pour les faire revenir", a déclaré M. Gibbs.
"Nous en sommes à la neuvième année de nos efforts en Afghanistan, nous n'allons pas rester encore huit ou neuf ans", a ajouté le porte-parole de la Maison Blanche.
Dans la perspective d'un retrait américain, l'entraînement des forces armées afghanes "est un impératif", a souligné le porte-parole.