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“Mais ces carpes changent, elles grandissent, elles sont comme des enfants”, ajoute-t-elle.
Pour les propriétaires de carpes koï, leur valeur sentimentale est aussi importante que leur valeur matérielle.
Une solution serait d'assurer les carpes mais les tarifs sont prohibitifs.
La prime d'assurance représente souvent le tiers de la valeur du poisson.
Propriétaire du magasin spécialisé, Paradise of Japanese Koi, près de Gand, Annie Van Alboon, possède deux spécimens rares. Une de ses carpes mesure plus d'un mètre et sa valeur est jugée inestimable. L'autre, à l'abri dans un bassin spécial, vient d'être vendue à un riche collectionneur pour 50.000 euros.
Mme Van Alboon a également été victime de voleurs il y a une dizaine d'années. “Mon beau-père a fait une attaque cardiaque et est mort en découvrant le vol”, dit-elle. Depuis, son magasin est aussi surveillé qu'une banque et dispose des systèmes de sécurité les plus sophistiqués.
L'avidité des voleurs qui ne prennent pas soin des poissons l'enrage.
Les koï ont besoin d'eau très pure, d'une nourriture de qualité, sont sensibles au stress, énumère-t-elle. “Le stress libère du poison qui peut causer des dommages irréversibles à la carpe. En voler est un crime particulièrement cruel”, dit-elle.
Maltraitée, la carpe peut perdre ses couleurs chatoyantes, avoir la peau couverte de lésions. De telles carpes sont parfois rejetées dans des étangs.
Elles y meurent souvent et cela représente surtout un danger pour l'environnement et l'écosystème.
Les voleurs de carpes koï risquent de cinq à dix ans de prison, souligne le procureur adjoint de Dendermonde, Jurgen Coppens.
“Dès qu'on nous signale un vol peu importe qu'il s'agisse d'un poisson, de bijoux ou d'un piano à queue. Notre boulot est de faire de notre mieux pour retrouver ce qui a été volé et les voleurs”, dit-il.
Mais, ajoute-t-il, “nous ne possédons aucune piste”.