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Pour arriver à ces résultats, les scientifiques de l'Université de Pennsylvanie ont recruté 27 patientes atteintes de cancer chez qui ils ont prélevé des globules blancs grâce à une technique classique de prélèvement sanguin. Puis ils ont manipulé en laboratoire ces cellules afin de les rendre aptes à reconnaître les cellules cancéreuses comme étrangères et à les attaquer. Chaque patiente s'est alors vu injecter quatre fois par semaine des doses de ce "vaccin personnalisé". Au bout de deux semaines, elles ont également été opérées pour retirer toute trace restante de la maladie.
Une fois la phase d'injection franchie, les chercheurs ont comparé les échantillons prélevés avant et après traitement. Ils alors constaté que cinq patientes, soit 20% des sujets, ne présentaient plus de signes visibles de la maladie, indiquant que leur système immunitaire était parvenu à éliminer les tumeurs. Sur les 22 autres patientes, 11 ont montré une élimination des protéines endommagées quand deux autres ont présenté une diminution de 20% de ces molécules.
"Je pense que ces données font plus que prouver que la vaccination fonctionne dans des situations où la cible est bien choisie. Les précédents vaccins ciblaient des antigènes qui étaient exprimés sur les cellules cancéreuses, mais qui n'étaient pas nécessaires à la survie des tumeurs. La réponse au vaccin empêcherait alors juste la tumeur d'exprimer l'antigène mais la tumeur irait bien. Ici, nous avons ciblé HER2/neu qui est critique pour la survie des cancers du sein. Si on l'élimine avec la réponse immunitaire, nous endommageons les cellules tumorales", explique le Dr Brian Czerniecki qui a dirigé l'étude relayée par le Telegraph.
Plus prometteur encore : d'après les résultats obtenus, les patientes auraient maintenu cette réponse immunitaire pendant plus de quatre ans, montrant qu'elles conservaient une protection contre d'éventuelles rechutes. Néanmoins, les chercheurs estiment que le vaccin serait plus efficace sur les cancers localisés et à un stade précoce. Quant aux effets secondaires, les travaux ont révélé que le vaccin pouvait causer des malaises (72%), des douleurs au niveau du site d'injection (59%), des frissons ou de la rigidité (38%), de la fièvre (28%) et des maux de tête (24%).
Si l'équipe demeure optimiste au vu des résultats obtenus, elle souligne la nécessité de poursuivre les essais, notamment en raison du petit nombre de sujets testés ici. En réalisant un second essai avec un plus large échantillon, les scientifiques estiment pouvoir démontrer l'efficacité du vaccin d'ici deux ans.