Il refuse de vendre sa maison et se retrouve encerclé par une autoroute


Libé
Mardi 28 Janvier 2025

C’est ce qu’on appelle être têtu comme une mule ou être très attaché à sa maison. Dans le comté de Jinxi, en Chine, un homme a refusé une indemnité de déménagement de 210 000 € (1,6 million de yuans) de la part du gouvernement, qui avait pour projet de construire une autoroute à cet emplacement. Résultat : il a gardé sa maison, mais l’autoroute a bien été construite, en l’encerclant.

Le logement, construit sur deux étages, a été complètement encerclé par l’autoroute et les voies avoisinent sa toiture. « Après une longue période de négociations infructueuses, les autorités ont conçu une voie de contournement des deux côtés de la maison de Huang pour faire avancer la construction de l’autoroute », explique le quotidien britannique The Independent .

Huang Ping est le propriétaire de cette maison. Il y vit avec son petit-fils de 11 ans. Il a refusé l’indemnité, mais aussi trois offres de relogement. « Je regrette un peu, avoue Huang Ping après avoir vu son logement se faire encercler par le projet autoroutier. Si je pouvais remonter le temps, j’accepterais les conditions de démolition qu’ils ont proposées ».

Mais c’est trop tard. Et maintenant, le grand-père chinois a gagné la réputation de « plus fort propriétaire de maison à clous ». « Une maison à clous est un terme chinois désignant une maison occupée dont les propriétaires résistent au développement immobilier », précise The Independent.

Huang Ping passe désormais ses journées en centre-ville pour éviter le bruit et la poussière du chantier. « Il ne rentre chez lui qu’une fois les ouvriers sont partis », raconte le quotidien britannique The Daily Mail. Déjà fatigué par les travaux, il n’ose pas imaginer ce que ça va être lorsque l’autoroute sera ouverte à la circulation au printemps. « J’ai l’impression d’avoir perdu un gros pari », lance le propriétaire de la maison.

Selon The Daily Mail, il est courant que le gouvernement chinois aille jusqu’au bout de ses projets de constructions, quitte à bâtir autour des maisons lorsque les propriétaires refusent de bouger. En Chine, ces bâtiments sont souvent considérés comme une représentation de la lutte entre les individus et les autorités.

La maison de Huang Ping est devenue une véritable destination touristique pour les Chinois du coin qui viennent visiter cette bâtisse résiliente. En plus d’être cerné par l’autoroute, le propriétaire doit désormais gérer un afflux de voyeurs qui trouvent la situation particulièrement comique. Le regret doit être d’autant plus profond.


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