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Aujourd’hui, nul besoin de rappeler que les CCIS au Maroc, n’ont plus le rayonnement d’antan, période où elles étaient parties prenantes et incontournables dans le développement économique du pays. A titre de comparaison et en prenant la référence en la matière, la première Chambre de commerce qui fut créée au Maroc a été celle de Casablanca, le 29 juin 1913. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. A titre de rappel, elle fut à l’origine de la conception de la B.C.P (Banque centrale populaire) et de la construction du port de Casablanca. En outre, et entre autres activités lucratives, elle participait à la gestion de l’OCP ainsi qu’à celle des docks silo du port casablancais.
Depuis l’Indépendance, les CCI ont plus fait de la figuration que de la participation en tant qu’acteur principal du développement économique. Elles se sont écartées de leurs missions principales, à savoir l’initiation en faveur des réalisations et des infrastructures perdant même, au passage, leur nomenclature. La représentation en prenait un sacré coup, avec la marocanisation de la CGEM en 1969 et l’intégration en son sein du GIM (Groupement des industriels du Maroc).
C’est alors que les Chambres de commerce et d’industrie, allaient vivoter et la mettre, pour ainsi dire, en veilleuse faute d’une élite à leur tête. En réalité, avec la fuite du patronat et celles des gros industriels, elles ne profitaient guère plus -façon de dire- qu’à l’épicier du coin même si elles prétendaient le contraire.
Lors de la dernière décennie du siècle dernier, on avait bien essayé de les booster et de leur insuffler un sang neuf à l’occasion des premières assises des Chambres de commerce suite auxquelles fut créée la fameuse charte des CCIS. On avait ajouté un « S » à Chambres de commerce et d’industrie pour le mot « service ».
De réels services, il n’y en eut bien peu et la représentation des intérêts des commerçants en a largement pâti puisqu’elles servirent de tremplins électoraux et de tirelires pour certains présidents et membres indélicats qui y puisaient à tire-larigot. Pour critiquable qu’il fût, leur système de financement basé sur les quotes-parts du produit de taxes et impositions spécifiques, de subventions et de cotisations, générait une cagnotte non négligeable qui ne laissait guère indifférent faute d’un contrôle efficient de leur gestion.
Ceci d’autant plus qu’elles menaient une politique timorée pour drainer des recettes conséquentes ou pour pouvoir remettre le pied à l’étrier et récupérer des attributions qui furent les leurs sous le Protectorat et qui concernaient la création d’écoles de commerce, les échanges de valeurs, le contrôle des rades, silos et autres entreprises stratégiques.
Bref, elles furent la pierre angulaire du développement de leurs ressorts territoriaux. La réforme soumise hier au Conseil de gouvernement pourra-t-elle contribuer à un juste retour des choses ? Rien n’est moins sûr.