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Le bonhomme n’a aucune expérience continentale, d’autant plus qu’il n’a jamais été sélectionneur. Ses premiers pas, il les a faits avec le Maroc, annonçant sans peser ses mots qu’il a l’ambition de gagner la CAN. Ce qu’il a gagné, c’est le zéro pointé.
A Libé, on avait écrit au lendemain des déroutes ayant ponctué la participation du Onze national au tournoi de LG Cup disputé à Marrakech, qu’il ne faudrait aucunement induire le public en erreur, en lui promettant une consécration à la CAN. Rappelant à ce propos les déclarations posées d’un certain Henri Michel en 2008 qui avait fait savoir, en coach avisé, que l’objectif de son équipe de l’époque était de se qualifier au tour des quarts de la CAN ghanéenne.
Gerets s’est ingénié à faire tout foirer. Mais il n’est pas le seul responsable, les fédéraux y sont pour beaucoup. En donnant leur aval pour que la concentration se déroule à Marbella, un cadre de vacances qu’autre chose, alors que la compétition africaine aura lieu au Gabon, pays au climat équatorien, il est légitime de se demander en quoi servira ce stage pour l’équipe nationale. Il aurait pu être utile si au moins les responsables de l’EN avaient décroché des sparrings-partners de taille pour pouvoir se préparer, comme l’a fait d’ailleurs l’équipe nationale de Tunisie. Celle-ci a, certes, opté pour Marbella, mais pour une courte durée avant de se rendre aux Emirats arabes unis en vue de peaufiner son programme de préparation. Dans la station balnéaire ibérique, les Tunisiens ont donné la réplique à deux sacrés morceaux, les sélections basque et catalane, et à Dubaï ils ont affronté la Côte d’Ivoire. Peu importe le résultat, mais ils se sont préparés comme il se doit à l’évènement africain. Pour le cas du Onze national, de peur de se faire malmener par un vrai adversaire, le séjour du côté de Marbella a été ponctué de deux matches contre deux petites formations suissesses. Résultat des courses : l’équipe nationale regagne Libreville avec un rien dans les jambes. Elle se voit plus forte que les autres concurrents, alors qu’en réalité même le costume d’outsider ne lui sied pas. Pourvu que l’on retienne les leçons qui s’imposent avant de se projeter sur les éliminatoires de la CAN 2013 et du Mondial 2014. Il y a des comptes à rendre et des têtes qui doivent sauter. L’heure du remue-ménage a sonné.