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Elle affiche de grandes ambitions (tramway, projets à la pointe de la technologie) et rechigne à offrir à ses concitoyens certaines commodités. Comment peut-on concevoir une telle contradiction ? Est-ce à dire qu’un tel projet, non générateur de revenus, certes, ne jouit pas, à ce titre de toute l’attention qu’il requiert. Pourtant, c’est toute l’image du pays qui en pâtit et en premier lieu le tourisme. A ce rythme-là, le produit Maroc qu’on compte vendre risque d’être lourdement handicapé. De bon matin, nos narines sont agressées et nous sommes indisposés par des odeurs nauséabondes qui se dégagent des trottoirs trahissant l’usage incivique dont ils ont fait l’objet. Cet acte qui, malheureusement, se généralise de plus en plus et porte atteinte à la pudeur. Un spectacle répulsif en somme avec toutes ces traces d’urine qui sèchent au soleil. Aucun endroit n’est épargné. Aussi bien les grandes artères que les ruelles sombres sont devenues des toilettes à ciel ouvert. C’est loin d’être une prise de vue idéale à immortaliser dans une carte postale.
Peut-on savoir à qui incombe la responsabilité d’une telle dégradation de l’environnement de la ville? Aux citoyens ? Partiellement, car les malades d’entre eux souffrant de diabète ou de cystite à titre d’exemple sont parfois acculés à adopter ce genre de comportement. Ils se rabattent sur les cafés qui parfois refusent l’accès à leurs WC aux non-clients, ce qui est légitime du reste, sinon c’est la grande débandade. Il va de soi que si on mettait à leur disposition des WC dignes de ce nom et à des prix abordables, ils n’agiraient pas ainsi. En fait, le grand ou l’unique responsable n’est autre que le Conseil de la ville. De report en report, ce projet tend à devenir une chimère. De temps à autre, la presse rapporte moult détails sur le mode de gestion, le nombre d’unités et même parfois l’emplacement de ces si attendues toilettes publiques. Contacté à ce sujet, un conseiller nous a affirmé qu’aucun projet ne pointe à l’horizon. « Le sujet ne figure malheureusement pas parmi les priorités du Conseil vu la crise qui y sévit actuellement». Et d’ajouter : «Il y a deux ans un appel d’offres a été lancé mais depuis, les choses se sont tassées». A quand le passage réel à l’acte ? Ce ne sera pas pour demain. Apparemment, le besoin n’est pas aussi pressant pour tout le monde…