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Selon le ministère algérien de l’Intérieur, la mort d’Ali Tounsi est survenue à 10H45 (09H45 GMT) lors d’une séance de travail durant laquelle un cadre de la police, apparemment pris d’une crise de démence, a ouvert le feu sur le chef de la police avec son arme de service.
L’auteur de l’assassinat, qui a ensuite retourné l’arme contre lui en «se blessant gravement», a été hospitalisé, a précisé le ministère dans un communiqué.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour «déterminer les circonstances de ce douloureux événement», selon la même source.
Le quotidien francophone El Watan a précisé dans son édition électronique que l’officier auteur des coups de feu a également tiré dans un moment de colère noire sur tous ses collègues présents à la réunion.
Cette information n’a pas été confirmée de source officielle.
Selon le quotidien arabophone El Khabar, l’homme, qui était le chef de la division héliportée de la police algérienne, a tiré sur Ali Tounsi après un vif échange à propos d’informations prêtant au patron de la police l’intention de le limoger.
Plusieurs journaux ont indiqué jeudi qu’une enquête ordonnée récemment par Ali Tounsi sur des contrats passés avec des fournisseurs de pièces de rechange d’hélicoptères et de matériels informatique avait révélé l’implication de l’auteur de cet assassinat dans «des transactions douteuses».
«L’auteur des coups de feu n’a pas accepté les conclusions de cette enquête et n’était pas prêt à se soumettre à une quelconque sanction administrative ou à faire l’objet de poursuites judiciaires. Il est passé à l’acte après avoir eu vent de son prochain limogeage», a affirmé le quotidien arabophone Echorouk dans son édition électronique.
Son identité n’a pas été communiquée, mais il s’agit selon la presse de Chouib Woustache.
Le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni a souligné «le patriotisme de feu Colonel Ali Tounsi, compagnon d’armes et cadre valeureux».
«Tounsi a consacré toute sa vie au service de la nation, à la lutte antiterroriste durant les 16 dernières années et à la modernisation de la sûreté nationale», a ajouté M. Zerhouni.
La victime avait été nommée à la tête de la police en 1994 au moment où les violences des groupes armés islamistes contre les forces de l’ordre étaient à leur paroxysme. Depuis, il s’est employé à faire de la police la cheville ouvrière de la lutte contre le terrorisme, notamment dans les zones urbaines.
Ali Tounsi, lui-même victime d’une tentative d’assassinat terroriste en 2004, était un personnage important dans le paysage sécuritaire algérien, connu pour ses positions radicales contre les terroristes.
Il y a quelques moins la presse algérienne faisait état de divergences entre Ali Tounsi et le ministre de l’Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni au sujet de certaines nominations au sein de la hiérarchie de la police que ce dernier avait désapprouvées.
Le meurtre d’Ali Tounsi intervient dans un climat de tensions politiques en Algérie sur fond d’un scandale de corruption visant la direction de la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach.