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Percées diplomatiques et développement tous azimuts
Lors des questions orales à la Chambre des représentants, lundi dernier, le groupe parlementaire du PJD a posé la question à propos des hommes politiques qui ont été condamnés durant les années 70, et qui vivent actuellement à l'étranger. Les Pjdistes n'ont certes pas cité le nom du leader de la Chabiba islamia Abdelkrim Moutii qui a quitté le Maroc juste après le meurtre d'Omar Benjelloun, mais il était clair que la question faisait allusion au patron de ladite organisation. La réponse du ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a laissé entendre que son département était en train d'étudier le problème de ce qu'il a appelé les «exilés politiques ».
Il a expliqué qu'il y en avait trois catégories. La première est celle des hommes politiques qui ne font l'objet d'aucune poursuite judiciaire mais qui ont préféré rester à l'étranger de leur propre gré. Le droit de retour pour cette catégorie est garanti. La deuxième concerne les politiciens qui ont été amnistiés en 1994 et la troisième enfin concerne les politiques condamnés mais dont les noms ne figurent sur aucune des listes d'amnistie (Adelkrim Moutii par exemple), et dans ce cas-là, la prescription de l'action publique est de 15 ans pour les crimes et 5 ans pour les délits, ce qui ouvre la porte à un probable retour de Moutii. Cette déclaration a remis en question la crédibilité du ministre de la Justice et des Libertés qui n'en est pas à une bavure près. En effet, il y a quelques mois, Ramid avait déclaré devant les parlementaires et à la presse que l'affaire du martyr de l'USFP Mehdi Ben Barka n'était pas une priorité pour lui. Le ministre du PJD sait pourtant que l'assassinat de Ben Barka est une affaire internationale dans laquelle sont impliquées plusieurs parties dont Israël et les Etats-Unis et que ceux qui ont commandité ce crime n'avaient pas de causes politiques patentes et ne défendaient ni la démocratie ni la souveraineté populaire.
En défendant même d'une manière implicite le retour du principal accusé dans l'affaire de l'assassinat de Benjelloun, le ministre et son groupe parlementaire démontrent clairement qu'ils pratiquent une politique de deux poids deux mesures à l'égard des deux martyrs de l'USFP.
Il était préférable pour le ministre de la Justice et des Libertés d'ordonner l'ouverture d'un nouveau procès pour confronter toutes les personnes impliquées dans l'assassinat et élucider une éventuelle responsabilité de certains leaders actuels du PJD qui étaient au moment du crime membres de la Chabiba islamia au lieu de défendre le retour de Moutii.
Il faut rappeler que ce dernier avait pris la fuite après l'assassinat d'Omar Benjelloun et avait été condamné par contumace. Il avait ainsi été tout d'abord condamné à la perpétuité pour avoir commandité le meurtre de Benjelloun et ensuite à la peine capitale pour atteinte à la sureté de l'Etat.