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Ces nouveaux partisans ont célébré mercredi la victoire du milliardaire républicain, persuadés qu'il tiendra sa promesse, malgré le siège de Gaza et les bombardements au Liban mis en œuvre par Israël, dirigé par Benjamin Netanyahu, l'un de ses alliés.
A Dearborn, la plus grande ville à population majoritairement d'origine arabe des Etats-Unis, l'ex-président républicain de 78 ans l'a largement emporté devant Kamala Harris, selon les premiers résultats, alors que Joe Biden y avait excellé en 2020.
Cette fois, l'électorat de gauche s'est fracturé entre Kamala Harris et l'écologiste Jill Stein.
"Les gens ont compris le message selon lequel Trump essaie d'apporter la paix au Moyen-Orient et dans le monde entier", assure à l'AFP Bill Bazzi, Libano-Américain, maire de Dearborn Heights et soutien de Donald Trump.
Les partisans du républicain estiment possible la fin des conflits à Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas depuis plus d'un an et au Liban, où les bombardements contre le Hezbollah pro-iranien durent depuis plusieurs semaines.
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait pris des mesures d'interdiction ou de restriction d'entrée aux Etats-Unis visant principalement des pays à majorité musulmane. Il avait soutenu les colonies israéliennes en Cisjordanie et transféré l'ambassade des Etats-Unis de Jérusalem à Tel-Aviv, un revers majeur pour les espoirs d'Etat des Palestiniens.
Le maire balaie d'un revers de la main ces mesures comme autant de désinformation de la part des médias.
Pour lui, ce "muslim ban" consistait uniquement à contrôler plus strictement les afflux venant de certains pays instables, afin d'empêcher des membres de l'organisation Etat islamique d'entrer aux Etats-Unis.
Pendant la campagne, Donald Trump avait jugé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait "finir le boulot" contre le Hamas. Mais selon Bill Bazzi, Donald Trump "fait pression pour l'arrêt de la guerre"
"Il veut plus de diplomatie", assure l'ancien Marine, qui affirme avoir des contacts de haut rang dans l'entourage de Donald Trump.
Comme d'autres Américains d'origine arabe, Samra'a Luqman, militante et agent immobilier américano-yéménite, refuse d'en rabattre.
Elle dit être scandalisée par le soutien militaire et diplomatique indéfectible apporté par le gouvernement de Joe Biden et de Kamala Harris à Israël.
"Ils peuvent nous tenir responsables de la défaite d'Harris. Je veux qu'ils le fassent", affirme-t-elle. "C'est ma communauté qui a dit +si vous commettez un génocide, nous vous tiendrons pour responsables+".
Devant la boulangerie Shatila, les électeurs de Trump jubilent.
"Il est plus intelligent, mieux éduqué pour ce poste", assure Diyaa Abd, chauffeur poids-lourd originaire d'Irak, ajoutant que sous le premier mandat du républicain, il y avait la paix en Ukraine et au Proche-Orient.
"Celui qui devait gagner a gagné", renchérit Mike Sima, 75 ans.
L'équipe de Donald Trump a également fait, à la différence notable de sa rivale, le déplacement à Dearborn.
La décision de la candidate démocrate de faire campagne au côté de l'ex-parlementaire républicaine Liz Cheney, ardente défenseure de la guerre en Irak, a également rebuté une partie de l'électorat arabe.
La proximité de Donald Trump avec l'Américano-Libanais Michael Boulos, mari de sa fille Tiffany, a également pu bénéficier au milliardaire. Massad Boulos, le père de Michael, a participé à sa campagne en tant que conseiller.
Certains reconnaissent pour autant que Donald Trump a pu tenir des propos contradictoires.
"Oui, il a dit +finir le travail+ (à Gaza), mais lorsque j'ai demandé ce que cela signifiait exactement, on m'a dit +arrêter la guerre+", insiste Bishara Bahbah, président de l'association des Arabo-Américains pour Trump.
"Il l'a dit et il le fera. Trump a prouvé qu'il faisait ce qu'il disait."