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Depuis 2005, AQMI a multiplié les attaques en Mauritanie. Ce sont les militaires qui, dans un premier temps, ont payé le plus lourd tribu avec une trentaine de soldats tués en trois ans.
En décembre 2007, le meurtre de quatre Français à Aleg marque un changement stratégique. Si les militaires sont toujours visés, les Occidentaux deviennent des cibles privilégiées. Ainsi, en juin dernier, AQMI revendique l’assassinat d’un Américain à Nouakchott, puis en août un attentat suicide contre l’ambassade de France, le premier attentat kamikaze qu’ait connu le pays. Depuis novembre, la menace est encore transformée : AQMI opte pour le kidnapping d’Occidentaux et frappe là où on l’attend le moins.
Alors que les autorités venaient de communiquer sur la sécurisation de l’Adrar, dans le nord désertique, c’est sur la principale route du pays, entre Nouadhibou, capitale économique, et Nouakchott, qu’AQMI enlève trois humanitaires espagnols le 29 novembre. Un grand coup puisque le lieu du rapt est à seulement 170 km de la capitale et à plus de 1000 km des bases arrières du groupe, situées au nord Mali. Trois semaines plus tard, c’est au sud est du pays, à 10 km de la frontière malienne et à nouveau sur un axe routier important, que le couple d’Italiens est kidnappé.
Avec ces enlèvements, AQMI atteint plusieurs objectifs : faire la preuve de sa force, semer la terreur, ternir l’image du pays et peut-être aussi renflouer ses caisses, les prises d’otages étant souvent plus lucratives que l’assassinat. Pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz, venu au pouvoir avec des promesses de sécurité, le défi est de taille.