-
Covid-19: Un rapport d'élus américains soutient la thèse de la fuite d'un laboratoire
-
Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza après la guerre
-
Appels à la désescalade face à l'offensive rebelle en Syrie
-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
Lors de ce second tour, le candidat Viktor Ianoukovitch a obtenu 48,23% des suffrages dimanche, soit 2,09 points de plus que la première ministre sortante et égérie de la «révolution orange» Ioulia Timochenko (46,14%). Les autres voix sont allées dans la catégorie «contre tous», destinée aux électeurs opposés aux deux candidats en lice.
L’écart entre les deux candidats n’a cessé de se resserrer tout au long de la nuit mais les résultats de plusieurs grandes régions pro-Ianoukovitch n’ont pas encore été pris en compte, laissant penser que la tendance actuelle sera confirmée.
Viktor Ianoukovitch a proclamé dès dimanche soir sa victoire et promis d’être le président de tous les Ukrainiens. «Merci à Dieu de nous avoir aidés à ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de notre pays», a-t-il lancé. Invitant Ioulia Timochenko à démissionner, il a promis de former rapidement une nouvelle majorité au Parlement et de mener sans délai des «réformes pour surmonter la crise économique» qui secoue le pays.
Ioulia Timochenko a quant à elle soutenu que rien n’était encore joué après la publication de sondages. «Tant que le dernier bulletin n’est pas comptabilisé, il est impossible de parler de résultat quelconque», a-t-elle lancé dimanche soir, en appelant son équipe à veiller sur le comptage des suffrages. Peu avant, son bras droit, Alexandre Tourtchinov, avait fait état de «fraudes massives» en faveur du camp adverse. Ioulia Timochenko avait déjà brandi la menace d’une «révolution orange bis» en cas de fraudes. Mais selon Tourtchinov, les manifestations ne seraient pas organisées avant l’annonce des résultats officiels.
L’équipe de Ianoukovitch s’est dite de son côté prête à organiser des manifestations massives pour «défendre la victoire» de son champion, sans pour l’instant confirmer de possibles rassemblements.
Dimanche soir, les observateurs internationaux de l’Union européenne et de l’OSCE n’avaient pas constaté d’irrégularités susceptibles de remettre en cause la légitimité du scrutin. Mais dans ce contexte, leurs conclusions étaient très attendues hier. Pour ce second tour, quelque 37 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour désigner le successeur du président sortant Viktor Iouchtchenko. Lors du premier tour, le 17 janvier, Viktor Ianoukovitch avait devancé sa rivale de 10 points (35% des suffrages contre 25%), mais Ioulia Timochenko était censée disposer, selon les observateurs, d’un plus grand réservoir de voix en vue du second tour. Les sondages étaient interdits entre les deux tours de l’élection.
Il s’agit de la première élection présidentielle en Ukraine depuis la «Révolution Orange» de 2004 qui avait vu l’instauration d’un régime pro-occidental dans cette ancienne république soviétique et l’arrivée au pouvoir du tandem Iouchtchenko-Timochenko. Mais le duo a rapidement déraillé, tournant à la bagarre permanente entre la première ministre et le président. Lors de la campagne, Viktor Ianoukovitch a promis d’abandonner la candidature d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et de donner au russe le statut de deuxième langue officielle, deux grands sujets de discorde ces dernières années entre Kiev et Moscou.