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Harris ouTrump. L'Amérique à l’heure d'un choix historique
Mme Clinton, 69 ans, qui espère devenir mardi la première femme présidente des Etats-Unis après 44 présidents, avait prévu lundi deux étapes en Pennsylvanie, une dans le Michigan, et un tout dernier meeting en Caroline du Nord juste avant minuit. Pour son meeting du soir en Pennsylvanie, elle devait être rejointe par le président Barack Obama, sa femme Michelle, son mari Bill Clinton et leur fille Chelsea. Egalement attendus, Bruce Springsteen et Jon Bon Jovi.
Dimanche soir, dans son dernier meeting de la journée à Manchester (New Hampshire), elle s'est présentée comme la candidate de la "réconciliation", après avoir passé des jours à attaquer son adversaire républicain, selon elle incapable de diriger le pays.
"Nous sommes arrivés à l'heure de vérité dans cette élection", a aussi déclaré Mme Clinton dans l'Ohio. "Nos valeurs fondamentales sont en jeu".
Donald Trump, 70 ans, était lui attendu hier en Floride, Caroline du Nord, Pennsylvanie, New Hampshire et Michigan, pour un dernier meeting. Les deux candidats ont le même objectif: grappiller la moindre voix, qui pourrait faire basculer à leur profit les Etats-clés où se jouera l'élection.
Les Américains, dont 82% se disaient dégoûtés dans un récent sondage, n'attendent eux plus que la fin de cette longue campagne entre deux candidats historiquement impopulaires (50% n'aiment pas Mme Clinton, 62% M. Trump) marquée par les insultes, les scandales et les révélations de caniveau.
Mme Clinton est à 44,9% des intentions de vote au niveau national contre 42,7% pour Trump, selon la moyenne des plus récents sondages établis par Real Clear Politics (RCP). En Floride, Etat-clé sans lequel Donald Trump ne devrait pas pouvoir l'emporter, Mme Clinton est à 47-46. Dans l'Ohio, Trump est à 46,3-43,5 pour Clinton, et en Caroline du Nord, il mène aussi à 47,3 contre 45,8.
Hillary Clinton a pour elle une longue expérience. Ancienne Première dame, ancienne sénatrice, ancienne secrétaire d'Etat, elle semblait inévitable. Mais beaucoup d'Américains ne l'aiment pas. Ils doutent de son honnêteté.
La bataille a été plus difficile que prévu face à Trump, populiste sans expérience politique mais que rien n'arrête, qui se présente comme l'outsider anti-establishment.
Il a capitalisé sur la colère et les frustrations de certains Américains inquiets de la mondialisation et des changements démographiques. Il a promis des solutions simples à tous les problèmes complexes. Il a menti, insulté les femmes, les Mexicains, les Noirs, les musulmans. Il a attaqué son adversaire sans relâche, surnommée "Hillary la fripouille".
"La colère n'est pas un plan", a-t-elle souligné dimanche soir.
"Elle est protégée par un système truqué", a martelé Trump après l'annonce du directeur du FBI. "Hillary Clinton est coupable, elle le sait, le FBI le sait, les gens le savent, et maintenant, c'est au peuple américain de rendre la justice dans les urnes".
Peu importe que le milliardaire n'ait apparemment pas payé d'impôts pendant des années. Ou ait agressé des femmes. Ses supporters n'ont pas lâché ce milliardaire de l'immobilier, célèbre pour sa fortune et pour avoir été l'animateur d'une émission de télé-réalité à succès, The Apprentice.
Il a au passage quasiment fait exploser un parti républicain, profondément divisé. Certains caciques l'ont répudié, d'autres voteront pour lui en se bouchant le nez. D'autant que Trump n'est pas toujours en phase avec le parti. Il est hostile notamment au libre-échange.
Les outrances et scandales de la campagne présidentielle de la première puissance mondiale ont fait sourire ou consterné, bien au-delà de ses frontières.
En Chine, la campagne a été un don du ciel pour la propagande du régime chinois, dont les médias ne se privent pas de dénoncer les travers du système démocratique.
En Russie, le président Vladimir Poutine s'en est récemment pris à l'"hystérie" des Etats-Unis qui ont accusé Moscou de vouloir influer sur la présidentielle au profit de Donald Trump.