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Après plus de deux ans de négociations, il y a bon espoir de conclure un accord au cours des 15 prochains jours, d'autant que les négociateurs ont convenu de repousser à plus tard les discussions sur les points les plus contentieux: le partage des savoirs et de l'accès équitable aux avancées médicales.
Les récentes négociations à la COP16 en Colombie sur la biodiversité prévoyant un mécanisme comparable ont achoppé sur ce point.
"Vous devez trouver un équilibre entre la nécessité de conclure votre travail en temps opportun et celle de parvenir à un texte le plus fort possible. Ne laissez-pas le mieux devenir l'ennemi du bien", a déclaré le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, aux négociateurs nationaux à l'ouverture des pourparlers.
"Le temps n'est pas notre allié. Le Covid circule toujours; Le mpox est une urgence sanitaire mondiale. Nous avons une épidémie de Marburg et une propagation du H5N1. La prochaine pandémie n'attendra pas".
En décembre 2021, craignant une répétition de la catastrophe causée par le Covid-19, qui a tué des millions de personnes, les 194 pays membres de l'OMS ont convenu de trouver un accord sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies.
L'émergence d'une nouvelle souche de mpox, l'épidémie mortelle du virus de Marburg au Rwanda et la propagation de la grippe aviaire H5N1 ces derniers mois ont clarifié les enjeux.
Les diplomates sont tombés d'accord sur une grande partie des 37 articles du projet lors des 11 cycles de négociations précédents.
La principale section sur laquelle il va falloir trouver un consensus concerne l'accès aux agents pathogènes pour la communauté scientifique et la recherche médicale, puis aux produits de lutte contre la pandémie tels que les vaccins ou autres tests dérivés de ces recherches.
Pour ne pas tout bloquer, l'idée est de reporter la discussion sur les détails du système d'accès aux agents pathogènes et de partage des avantages (PABS) à plus tard.
Pour l'heure c'est l'impasse entre les pays riches et les pays pauvres, qui n'ont pas oublié qu'ils ont été abandonnés à leur sort pendant la pandémie de Covid-19.
"Si le monde a échoué sur un point, c'est sur la question de l'équité" pendant la pandémie de Covid-19, a souligné le patron de l'OMS vendredi.
"L'Afrique a été laissée pour compte à l'époque et cela ne devrait pas se reproduire", a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus, appelant par exemple à produire les moyens nécessaires localement.
Helen Clark, ancienne Première ministre néo-zélandaise, juge que "le Sud considère que le Nord protège ses industries pharmaceutiques" et cela "a laissé un goût incroyablement amer entre le Nord et le Sud".
La Fédération internationale de l'industrie du médicament a plaidé pour un accord "permettant au secteur privé d'innover".
"La propriété intellectuelle doit être respectée, et le transfert de technologie doit toujours être volontaire et à des conditions convenues d'un commun accord", a insisté la fédération.
Parmi les représentants des pays, la Malaisie, s'exprimant au nom d'un groupe de pays en développement connu sous le nom de Groupe pour l'équité, a affirmé que "des améliorations majeures sont encore désespérément nécessaires dans de nombreux domaines". Elle a exigé qu'au moins 20% de la production en temps réel de vaccins, de tests et de traitements aille aux pays en développement.
La Tanzanie, au nom de 48 pays africains, a pour sa part affirmé ne pas pouvoir "accepter un accord non fondé sur l'équité".
Le négociateur indonésien a estimé qu'un accord qui ne fait que préserver le statu quo est inacceptable, car "des promesses vides ne sauveront pas des vies".
La Chine a insisté sur le fait que "la qualité ne devrait pas être sacrifiée au profit du temps". Le représentant de l'Allemagne a appelé à une accélération des pourparlers afin de "se concentrer sur ce qui est réalisable".