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La première étude, réalisée par les géophysiciens Valentina Radic et Regine Hock de l’université d’Alaska, à partir de données récoltées sur plus de 300 glaciers entre 1961 et 2004, prévoit que les glaciers de montagne vont perdre de 15 à 27 % de leur volume d’ici à 2100. Ce qui «pourrait avoir des effets substantiels sur l’hydrologie régionale et la disponibilité des ressources en eau», avertissent les auteurs.
Certaines régions seront plus affectées que d’autres en fonction de l’altitude de leurs glaciers, la nature du terrain et leur localisation, plus ou moins sensible au réchauffement climatique. Ainsi, la Nouvelle-Zélande pourrait perdre 72 % en moyenne (entre 65 et 79 % en fonction de la marge d’erreur) de ses glaciers, et les Alpes 75% (entre 60 et 90 %) ; en revanche, ce chiffre ne serait que de 8 % concernant les glaciers du Groenland et 10% pour ceux des hauts massifs asiatiques.
Cette fonte devrait entraîner une hausse du niveau de la mer de douze centimètres en moyenne d’ici à la fin du siècle, sans tenir compte de la dilatation des océans quand ils se réchauffent. Cette étude est basée sur l’un des scénarios intermédiaires du Groupe intergouvernemental d’experts de l’ONU sur l’évolution du climat (GIEC), dans son dernier rapport de 2007, qui conjugue croissance démographique, économique et recours à des sources d’énergie plus ou moins polluantes, et prévoit une hausse de la température de la planète de 2,8 degrés au cours du XXIe siècle.
Or il s’agit d’un modèle qui ne prend pas en compte les calottes glacières de l’Antarctique et du Groenland, qui comprennent 99 % de l’eau douce de la planète. Si l’une des deux devait fondre de façon significative, le niveau des océans augmenterait de plusieurs mètres, noyant un grand nombre de villes côtières. Avec la partie occidentale de l’Antarctique, le chiffre serait de 4 mètres.
Ce scénario-catastrophe émerge de la seconde étude réalisée par l’université de Calgary, au Canada, qui s’intéresse à l’inertie des gaz à effet de serre (GES), qui, une fois émis, restent des siècles dans l’atmosphère. Aussi, même si toutes les émissions de GES s’arrêtaient d’ici à 2100, le réchauffement se poursuivrait encore plusieurs siècles, selon l’étude.
Celle-ci se base sur un autre scénario du GIEC, plus pessimiste que le premier en matière d’émissions de gaz à effet de serre, et qui prévoit une hausse de la température de 3,4 degrés d’ici à la fin du siècle. Dans cette situation, le réchauffement des profondeurs intermédiaires des mers australes pourrait entraîner un «large effondrement» de la partie occidentale de la calotte antarctique d’ici à l’an 3000.