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Trois mille autres patients sont dans la même situation de gravité mais ne peuvent bénéficier d’un traitement régulier faute de moyens. Comment permettre à ces patients d’accéder à ce traitement vital ? Comment améliorer la prise en charge des insuffisants rénaux en situation terminale et surtout comment développer la transplantation rénale dont le nombre de bénéficiaires n’a pas dépassé les 160 personnes depuis son lancement en 1990 ? Des objectifs que le ministère de la Santé ambitionne d’atteindre à travers le projet d’appui à la prise en charge des insuffisants rénaux en situation terminale lancé en collaboration avec la coopération française. Grâce à un appui financier de l’Agence française de développement et un soutien technique de l’Agence de biomédecine, le ministère de la Santé a adopté le projet visant l’amélioration de la prise en charge des patients atteints d’insuffisance rénale terminale.
Comme l’a souligné la ministre de la Santé, Yasmina Badou, lors de la cérémonie de lancement du projet qui s’est tenue en présence de l’Ambassadeur de France au Maroc, ce projet répond à plusieurs objectifs. Il s’agit d’abord d’améliorer l’offre existante en rentabilisant l’existant, mais surtout en créant d’autres centres d’hémodialyse en partenariat avec la société civile et le secteur privé.
Le ministère vise également la réduction de l’incidence de l’insuffisance rénale chronique. Un objectif qui passera nécessairement par une stratégie de prévention de la maladie rénale. Et qui dit prévention, dit une meilleure maîtrise de l’information concernant cette maladie. Ceci incite donc à la création du registre « Magredial » (Maroc, greffe, dialyse) dont les informations qu’il fournira permettront une meilleure orientation des interventions de ce département dans le futur.
Cela dit, c’est à travers le développement de la transplantation rénale que ce département compte réellement améliorer la qualité de vie de ces patients. « C’est la solution de choix pour les malades en stade terminal», a indiqué Yasmina Badou. Mais pour que ce choix soit possible, il faut développer et étendre géographiquement les activités de greffe, à travers notamment la création de banques d’organes, l’élaboration des règles de bonne pratique, la promotion du don d’organes et de tissus, le prélèvement d’organes sur donneur décédé en situation de mort encéphalique. L’objectif étant d’atteindre une centaine de greffes rénales par an, comme l’a précisé de son côté la présidente de l’Agence de biomédecine. A plus long terme, soit vers 2020, le but est d’atteindre 500 greffes par an. Un objectif qui nécessitera d’abord l’opérationnalisation des textes et des lois régissant la greffe rénale.
La coopération entre le Maroc et la France a couvert un autre volet tout aussi important, celui des urgences médicales. Egalement financé par l’Agence française de développement (2,5 millions d’euros pour les deux projets), ce projet vise la mise en place d’une stratégie globale et intégrée des urgences. Il est techniquement soutenu par le Samu de France, dont le directeur était également présent lors de la cérémonie de lancement de ces programmes organisée vendredi dernier à Rabat.
Selon Marc Giroud, il y a tout à faire en matière d’urgence. Un chiffre démontre en effet l’ampleur du déficit en la matière. 80% des décès suite à un accident de la circulation interviennent avant l’admission à l’hôpital. C’est donc tout le système ou le réseau des urgences qu’il faut structurer en associant tous les acteurs concernés.
Ce programme qui s’étend sur quatre ans, portera sur trois axes. Le premier concerne l’élaboration d’un cadre réglementaire pour l’organisation des Samu, l’établissement de mécanismes de partenariat et la création d’organes de coordination. Le second axe porte sur l’amélioration des compétences à travers la formation du personnel des 11 Samu à la médecine de l’urgence et enfin la mise en place d’un centre d’expertise sur l’évaluation en médecine d’urgence qui sera abrité par l’Université de Fès.