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L’enquête est la plus vaste investigation jamais menée jusqu’ici sur cette guerre. Elle se penchera sur les allégations selon lesquelles l’ancien chef du gouvernement britannique aurait secrètement appuyé le projet de George W. Bush d’envahir l’Irak, un an avant que le Parlement britannique ne donne son feu vert en 2003.
Le groupe devait entendait les premiers témoins mardi, et prévoit d’auditionner des dizaines de responsables publics dans les mois qui viennent, y compris Tony Blair, des dirigeants de l’armée et des chefs des services de renseignement. Un ancien chef de camp de la Maison Blanche pourrait aussi être entendu.
Les familles endeuillées et les militants pacifistes ont demandé depuis longtemps cette enquête en profondeur sur le rôle de la Grande-Bretagne dans la guerre, qui a coûté la vie à 179 soldats du Royaume, et déclenché des mouvements de protestation dans l’opinion.
Toutefois, les membres de la commission ayant été désignés par le successeur de Tony Blair, Gordon Brown, l’enquête ne devrait pas déboucher sur des condamnations, civiles ou criminelles, mais seulement des recommandations pour l’avenir. Par ailleurs, le ministre de la Défense britannique a annoncé hier qu’une enquête indépendante allait être lancée sur les exactions supposées de l’armée britannique en Irak, qui aurait torturé et tué des prisonniers.
Bob Ainsworth avait demandé en début d’année à l’armée de fournir des preuves et des éléments d’information après que six Irakiens (cinq survivants et le père d’une victime décédée) eurent entamé une action pour obtenir l’ouverture d’une enquête.
Selon eux, 20 civils irakiens détenus au camp d’Abu Naji ont été tués et des prisonniers irakiens torturés après une bataille entre insurgés et militaires britanniques près de la ville d’Al Majar-al-Kabir, dans le sud de l’Irak, en mai 2004.
The Independent a publié hier une photo montrant quatre prisonniers bâillonnés et entravés allongés face contre terre et gardés par un soldat britannique. « Les soldats britanniques ont-ils contrevenu aux conventions de Genève ? », s’interroge le quotidien londonien.