-
Une délégation de sénateurs français salue l'élan de développement à Dakhla
-
Les communes de Lagouira et Bignona décident de renforcer leurs capacités institutionnelles et techniques
-
Inondations en Espagne. Fernando Grande-Marlask : Le soutien du Maroc illustre la profondeur des relations entre les deux pays
-
Nécessité d’une révision globale du secteur des médias, distribution équitable des investissements dans les régions, situation critique des ressortissants marocains au Mozambique, entre autres problématiques abordées par les deux Groupes d’opposition
-
Document coûteux, validité limitée et portée internationale modeste: Cher, trop cher passeport
Le 12 février 1969, l’Association Hanane ouvrait ses portes à Tétouan à l’initiative de parents dont les enfants souffraient d’un handicap. Une lueur d’espoir, comme nous le rappelle ce quinquagénaire, pour plusieurs familles qui souhaitaient que leurs enfants porteurs de handicaps puissent être pris en charge… Quatre décennies plus tard, l’aventure continue et l’Association est devenue incontournable quand on parle de handicap. Si l’objectif premier de l’Association était de proposer un espace d’accueil pour les enfants à besoins spécifiques, aujourd’hui l’offre s’est diversifiée. Plusieurs centres ont été créés : centres sanitaire, social, éducatif et de formation professionnelle. L’année dernière, quelque 576 jeunes étaient accueillis au sein de l’Association dans le cadre de leurs études et formations.
Aujourd’hui, l’Association va plus loin… A l’occasion de la célébration de la fête de l’Indépendance, la seconde partie du programme d’intervention précoce et d’intégration scolaire a été officiellement lancée. La première partie de ce programme ambitieux avait été lancée en 2006. Sa première visée était de former des encadrants scolaires capables d’intervenir en contexte scolaire public dit « normal » en accompagnant des enfants porteurs de handicaps et capables de suivre un cursus classique. Une manière de réduire les inégalités existantes. Dans ce cadre, 8 établissements de la province ont pu bénéficier de ce programme d’intégration scolaire. Les écoles partenaires recevaient le mobilier nécessaire pour une meilleure mobilité : passerelles, toilettes et sanitaires adaptées… en partant du principe qu’un fauteuil roulant, un appareil auditif ou une canne, même s’ils traduisent un handicap, ne devraient pas constituer de barrières entre l’enfant et l’école.
Afin de donner le coup d’envoi de cette tranche tant attendue, on a procédé à la signature de conventions de partenariat entre les délégations du ministère de la Santé et du ministère de l’Education nationale. Ce programme sera financé par La Mancha Castilla et le Gouvernement autonome d’Andalousie, en partenariat avec l’Alliance internationale « Save the Children ». A travers ce programme, il s’agit de réaffirmer le droit à l’éducation à tous les enfants, porteurs de handicaps ou non. Il s’agira d’adapter les outils pédagogiques mais surtout de renforcer les moyens servant à diagnostiquer le handicap éventuel de manière précoce. En effet, l’un des apports de ce programme est d’intervenir auprès des familles dès la naissance. Déjà, une équipe informée et formée entoure les parents parfois désemparés. Cette unité d’intervention apporte alors un soutien et un encadrement fonctionnel jusqu’à l’âge de 6 ans. Les enfants bénéficient donc de la l’encadrement psychomoteur nécessaire, d’animations, de séances d’orthophonie…
A l’occasion de la signature de convention, un appareil permettant de tester les potentiels auditifs des nourrissons (PEA) et ainsi de mieux diagnostiquer les troubles auditifs a été remis à la délégation du ministère de la Santé. Des appareils de diagnostics oculaires ont également été mis à la disposition de l’hôpital civil de la ville de Tétouan. Le volet pédagogique n’a pas été oublié puisque des outils didactiques, éducatifs et sportifs ont été distribués en faveur de plus de 20 établissements primaires dont 8 participent déjà au programme d’intervention scolaire.
L’occasion a été donnée aussi de constater qu’il reste beaucoup à faire dans le domaine de l’intégration scolaire des enfants porteurs de handicaps dans le circuit dit classique. Le doigt est aussi mis sur une vérité criante: notre société continue à stéréotyper et à montrer de l’index jusqu’aux portes de l’école. Les actions de l’Association doivent, à cet égard, être mises en exergue… Pour que ces enfants handicapés retrouvent le sourire et qu’ils ne soient plus considérés comme des enfants exclus ou marginalisés mais comme des enfants à part entière…