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Cela fait un certain temps que l’édifice qui devrait abriter le théâtre Mogador, un théâtre privé né d’une initiative de Tayeb Seddiki, est en cours de construction. Les gens
qui passent du côté du boulevard Gandhi à Casablanca, se demandent à juste titre ce qui bloque et si ce projet verra
finalement le jour. Pour en savoir plus, nous avons pris contact avec Tayeb Seddiki, qui a bien voulu apporter les précisions
qui s’imposent.
Entretien
Libé: Où en êtes-vous dans le projet de votre théâtre Mogador ? Pourquoi les travaux semblent arrêtés?
Tayeb Seddiki: D'abord, les travaux ne sont pas arrêtés et ce grâce à une personne que j'ai rencontrée, un garçon pour lequel j'ai beaucoup d'amitié et qui est aussi artiste dans les entreprises, j'ai nommé Moncef El Kettani. Il ne faut pas oublier que cet édifice est construit avec mes fonds propres et cela demande donc du temps. Un ami français m'avait demandé si je créais un théâtre contemporain. Je lui ai répondu qu'au Maroc, on ne fait pas du théâtre contemporain mais quand on pourra… Les travaux donc évoluent selon les moyens dont je dispose, mais grâce à mon ami Moncef El Kettani et ma femme Amira, on a décidé que l'inauguration ait lieu à l’occasion de la Fête de la Jeunesse.
A part ce projet, quelles sont vos nouveautés?
Je vous le répète, c'est le Mogador. Normalement, dans tous les pays du monde, c'est l'Etat, voire les municipalités qui construisent les théâtres. Moi, j'ai pris sur moi de faire aboutir cette initiative personnelle dont je voudrais faire un théâtre pour les jeunes, donc pour l'avenir. Vous savez, le terrain est d'une superficie de 3000 m2; un terrain où l'on pourrait construire douze immeubles. Mais ce n'est pas le souci matériel qui me préoccupe. Loin s'en faut.
Que pensez-vous de la situation du théâtre actuellement ?
Sur le plan mondial, le théâtre est un peu en recul, pour une raison très simple : les gens sont sollicités par la télévision, par les jeux, par tout ce qu'on veut. A Paris, quand une pièce se jouait, elle l'était pendant longtemps, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Il faut que le théâtre retrouve sa fonction première.
A casablanca par exemple, on a du mal à imaginer un habitant de Ben Msick aller jusqu'au Centre pour suivre une pièce théâtrale. Cela lui demanderait beaucoup d'argent. C'est pour cela que je dis que le théâtre doit retrouver sa fonction première. C'est lui qui doit aller vers les autres. Nous, on le fera grâce à Monsieur Karim Lamrani qui nous a offert un car. On ira vers les gens, on ira chez eux pour donner des représentations. On n’attendra pas que le public vienne vers nous, c’est nous qui irons vers lui.
Où en êtes-vous avec votre livre « En vrac » ?
Ça continue. C’est un ouvrage où je parle de ma vie, du théâtre, de la calligraphie, de la peinture, des amis qui me soutiennent. C’est pour cela que je l’ai appelé « En vrac »
Pouvez-vous nous parler du cinéma marocain et de vos rapports avec Noureddine Sail ?
Mes relations avec Noureddine Sail sont excellentes. C’est un garçon que j’ai toujours aimé et admiré. J’ai beaucoup de respect pour lui parce qu’il a beaucoup apporté au pays. Quant au cinéma, il y a maintenant des films très intéressants et le Maroc dispose aujourd’hui de comédiens qui ont une stature internationale et je trouve cela formidable. Nous avons un patrimoine de l’interprétation aussi bien au théâtre qu’à la télévision et au cinéma.
Qui pensez-vous des festivals de musique et de leur impact sur la promotion touristique ?
A mon sens, il devrait y avoir plus de festivals, plus de fêtes. Il faut que les gens voient, qu’ils assistent. Le Maroc est le seul pays arabe où les gens assistent en nombre aux festivals même quand c’est payant. Les gens se déplacent et adoptent ce qu’on leur présente.
J’étais l’un des premiers à avoir créé un festival quand j’étais directeur du Cabinet de Moulay Ahmed Alaoui quand il était ministre du Tourisme. J’ai créé le Festival d’Essaouira «La musique d’abord». J’ai encouragé d’autres festivals. Je suis tout à fait pour toute forme qui intéresse les gens. Il y a des gens qui aiment la musique gnaouie, pourquoi ne pas leur en donner ? D’autres qui aiment le jazz, etc.. Chacun doit trouver son compte et se délecter avec la musique qu’il aime.
Vous êtes souiri. Quel jugement portez-vous sur André Azoulay ?
Que je sois souiri, c’est un accident géographique. André Azoulay est un ami ; c’est un monsieur que je considère et qui a beaucoup fait non seulement pour Essaouira mais pour le Maroc tout entier. Il a beaucoup apporté à la culture et il apportera encore davantage
Parlez-nous maintenant des arts plastiques et de la calligraphie.
Moi, je n’ai aucun mérite. Je suis né dans un milieu favorable puisque mon père avait une bibliothèque qui comprenait quelque 5000 manuscrits anciens. Je suis donc né entre les livres. J’ai toujours vécu avec la calligraphie arabe et j’en étais toujours fasciné.
qui passent du côté du boulevard Gandhi à Casablanca, se demandent à juste titre ce qui bloque et si ce projet verra
finalement le jour. Pour en savoir plus, nous avons pris contact avec Tayeb Seddiki, qui a bien voulu apporter les précisions
qui s’imposent.
Entretien
Libé: Où en êtes-vous dans le projet de votre théâtre Mogador ? Pourquoi les travaux semblent arrêtés?
Tayeb Seddiki: D'abord, les travaux ne sont pas arrêtés et ce grâce à une personne que j'ai rencontrée, un garçon pour lequel j'ai beaucoup d'amitié et qui est aussi artiste dans les entreprises, j'ai nommé Moncef El Kettani. Il ne faut pas oublier que cet édifice est construit avec mes fonds propres et cela demande donc du temps. Un ami français m'avait demandé si je créais un théâtre contemporain. Je lui ai répondu qu'au Maroc, on ne fait pas du théâtre contemporain mais quand on pourra… Les travaux donc évoluent selon les moyens dont je dispose, mais grâce à mon ami Moncef El Kettani et ma femme Amira, on a décidé que l'inauguration ait lieu à l’occasion de la Fête de la Jeunesse.
A part ce projet, quelles sont vos nouveautés?
Je vous le répète, c'est le Mogador. Normalement, dans tous les pays du monde, c'est l'Etat, voire les municipalités qui construisent les théâtres. Moi, j'ai pris sur moi de faire aboutir cette initiative personnelle dont je voudrais faire un théâtre pour les jeunes, donc pour l'avenir. Vous savez, le terrain est d'une superficie de 3000 m2; un terrain où l'on pourrait construire douze immeubles. Mais ce n'est pas le souci matériel qui me préoccupe. Loin s'en faut.
Que pensez-vous de la situation du théâtre actuellement ?
Sur le plan mondial, le théâtre est un peu en recul, pour une raison très simple : les gens sont sollicités par la télévision, par les jeux, par tout ce qu'on veut. A Paris, quand une pièce se jouait, elle l'était pendant longtemps, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Il faut que le théâtre retrouve sa fonction première.
A casablanca par exemple, on a du mal à imaginer un habitant de Ben Msick aller jusqu'au Centre pour suivre une pièce théâtrale. Cela lui demanderait beaucoup d'argent. C'est pour cela que je dis que le théâtre doit retrouver sa fonction première. C'est lui qui doit aller vers les autres. Nous, on le fera grâce à Monsieur Karim Lamrani qui nous a offert un car. On ira vers les gens, on ira chez eux pour donner des représentations. On n’attendra pas que le public vienne vers nous, c’est nous qui irons vers lui.
Où en êtes-vous avec votre livre « En vrac » ?
Ça continue. C’est un ouvrage où je parle de ma vie, du théâtre, de la calligraphie, de la peinture, des amis qui me soutiennent. C’est pour cela que je l’ai appelé « En vrac »
Pouvez-vous nous parler du cinéma marocain et de vos rapports avec Noureddine Sail ?
Mes relations avec Noureddine Sail sont excellentes. C’est un garçon que j’ai toujours aimé et admiré. J’ai beaucoup de respect pour lui parce qu’il a beaucoup apporté au pays. Quant au cinéma, il y a maintenant des films très intéressants et le Maroc dispose aujourd’hui de comédiens qui ont une stature internationale et je trouve cela formidable. Nous avons un patrimoine de l’interprétation aussi bien au théâtre qu’à la télévision et au cinéma.
Qui pensez-vous des festivals de musique et de leur impact sur la promotion touristique ?
A mon sens, il devrait y avoir plus de festivals, plus de fêtes. Il faut que les gens voient, qu’ils assistent. Le Maroc est le seul pays arabe où les gens assistent en nombre aux festivals même quand c’est payant. Les gens se déplacent et adoptent ce qu’on leur présente.
J’étais l’un des premiers à avoir créé un festival quand j’étais directeur du Cabinet de Moulay Ahmed Alaoui quand il était ministre du Tourisme. J’ai créé le Festival d’Essaouira «La musique d’abord». J’ai encouragé d’autres festivals. Je suis tout à fait pour toute forme qui intéresse les gens. Il y a des gens qui aiment la musique gnaouie, pourquoi ne pas leur en donner ? D’autres qui aiment le jazz, etc.. Chacun doit trouver son compte et se délecter avec la musique qu’il aime.
Vous êtes souiri. Quel jugement portez-vous sur André Azoulay ?
Que je sois souiri, c’est un accident géographique. André Azoulay est un ami ; c’est un monsieur que je considère et qui a beaucoup fait non seulement pour Essaouira mais pour le Maroc tout entier. Il a beaucoup apporté à la culture et il apportera encore davantage
Parlez-nous maintenant des arts plastiques et de la calligraphie.
Moi, je n’ai aucun mérite. Je suis né dans un milieu favorable puisque mon père avait une bibliothèque qui comprenait quelque 5000 manuscrits anciens. Je suis donc né entre les livres. J’ai toujours vécu avec la calligraphie arabe et j’en étais toujours fasciné.