Le Festival national y gagnera en aura et en prestige; il sera le lieu de découverte et des avant-premières. Cette année, on est déjà dans cette logique. Pour le long métrage, c’est une programmation inédite qui est proposée au jury et au public du festival. Une majorité de films est ainsi présentée en exclusivité. Excepté « Whatever Lola wants » de Nabil Ayouch et « Number one » de Zakia Tahiri, douze films sont en avant première nationale, certains films arrivent même directement du laboratoire. Comme dans une vraie cinématographie dynamique, le festival est ainsi appelé à gérer des risques inédits, comme celui de la disponibilité des copies à temps. Cela donne en termes d’organisation, un exercice pédagogique utile pour l’ensemble de la profession.
Cette édition est également marquée par un brassage de générations, de thèmes et d’approches esthétiques qui vient confirmer la thèse de la diversité du cinéma marocain. Trois femmes sont présentes: Zakia Tahiri, Souad Bouhati, Leila Kilani; deux films amazighs: « Itto titrit », Tamazirt oufla…La génération des pionniers est là avec Moumen Smihi, Abbazi…dialoguant avec les générations suivantes, celles de Lakhmari, Nabil Ayouch… Tribak et Leila Kilani…Tanger est le rendez-vous exceptionnel pour les premières œuvres, près de la moitié des films en compétition. Des cinéastes issus de parcours distincts, professionnels, cinéphiles… Des Marocains d’ici et de la diaspora…Bref, un tableau riche et varié qui vient dire le désir d’une ambition et le projet d’un Maroc nouveau et pluriel.