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Le conflit autour du Sahara marocain est encadré par la culture stratégique du siècle dernier, explique Saoud Al Atlassi, notant qu'il s'agit d'un conflit artificiel, sans origine ni dimension stratégique, qui ne répond qu'aux besoins de la gestion interne du régime algérien". Un conflit qui "détourne" les intérêts des grandes puissances belligérantes de leurs préoccupations ardentes, et les menace de davantage de brèches dans leurs stratégies à un moment où elles tentent de gérer leurs équilibres dans l'espace méditerranéen ou au niveau du continent africain.
C'est la raison pour laquelle, ces puissances ont accueilli l'Initiative marocaine d'autonomie de façon explicite ou tacite et l'ont évoquée dans la résolution du Conseil de sécurité de l'année dernière, et à laquelle la Russie ne s'est pas opposée, et s'est contentée uniquement de s'en abstenir. Ces puissances influentes favorisent une solution pacifique, mutuellement acceptable, juste et durable à ce conflit, et c’est ce que vise le Plan d'autonomie, ajoute M. Saoud Al Atlassi, notant que "toutes les grandes puissances belligérantes, entretiennent et continuent d’entretenir avec le Maroc des relations d'amitié, de coopération, de respect et de compréhension".
Ainsi, le Maroc a opté pour l’amitié et le respect mutuel sans s’enliser dans les alliances et les alignements de la guerre froide, note M. Saaoud El Atlassi. A l’heure qu’il est, poursuit-t-il, les potentialités économiques, diplomatiques et sécuritaires du Maroc sont devenues beaucoup plus importantes pour toutes ces superpuissances aux intérêts antagonistes avec qui le Royaume a su gérer en souplesse ses relations, sans gêner aucune partie ni nuire à ses intérêts.
C’est cette politique, selon l'écrivain-journaliste, qui a renforcé la confiance internationale dans la volonté et l’engagement du Maroc pour la paix et pour l'échange et le partage fructueux des gains dans ses relations avec le monde. Aujourd’hui, l'Ukraine est le théâtre du conflit entre les superpuissances, avec tout ce qui en découle de répercussions tangibles aussi bien économiques, commerciales et pétrolières que militaires, résume-t-il.
Des mutations mondiales qui pourraient modifier les règles de l’ordre international, a-t-il estimé, notant dans ce sens que le Maroc, de par son histoire, ses potentialités et ses institutions, est prêt à relever ces défis se dressant à l’échelle mondiale. En revanche, le régime algérien peine à assimiler ces développements mondiaux, car il n'agit pas selon une stratégie d’État. Il ne reflète pas les intérêts de son peuple et de ses composantes, fait observer Saoud Al Atlassi.
Les dirigeants algériens se comportent selon la logique d'une démonstration de force et de manifestations de relations publiques, dans l'objectif désespéré d'influencer les membres du Conseil de sécurité. Les déclarations sur la possession de drones par le "polisario" et son intention de les utiliser contre le Maroc se veut une combinaison d’intimidation par la possibilité d’escalade militaire, et l'illusion de parachèvement des éléments de "l'État" chez le polisario. Et d’ajouter que les puissances influentes au niveau du Conseil de sécurité sont profondément "informées" des faits dans la région, de la réalité de l’instrumentalisation du polisario par l’Algérie et de la faiblesse structurelle de cette entité fantoche.
"L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan De Mistura, sera le 17 octobre, contraint de demander devant le Conseil de sécurité, une prolongation de sa mission, et la même demande sera faite par le chef de la MINURSO pour une autre année, car les dirigeants algériens, au cours de cette année, se sont opposés à la mise en œuvre de la résolution de l'ONU, en rejetant son contenu et en s'opposant à la formule des tables rondes entre les quatre parties au conflit", explique l’écrivain.
Il faudra de plus en plus de pression internationale pour faire comprendre aux dirigeants algériens que leurs marges de manœuvre se sont rétrécies, et que la communauté internationale a approuvé le Plan d'autonomie, en tant que solution efficace pour ce conflit.
Saoud Al Atlassi rappelle également les déclarations de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères qui a précisé, il y a quelques jours, que les manœuvres russo-algériennes ne sont pas dirigées contre le Maroc.
Bien au contraire, constate l'écrivain journaliste, la Russie apprécie les positions du Maroc et tient compte de sa contribution positive dans la crise libyenne et dans la région du Sahel et du Sahara et aspire à promouvoir davantage sa coopération économique avec le Royaume.