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Dans son allocution d’ouverture, Christoph Zöpel (SPD, Allemagne), président du Comité, a tenu à souligner l’importance de l’Etat-providence comme une alternative de l’Internationale socialiste à l’irresponsabilité sociale qui a sous-tendu la politique néolibérale ainsi que l’exploitation des régimes autoritaires.
Pour lui, il est temps d’élever l’Etat-providence au rang de stratégie sociopolitique pour les Etats arabes comme réponse social-démocrate aux attentes et espoirs qui se sont accentués avec les soulèvements déclenchés récemment dans la région.
Du son côté, Fathallah Oualalou, Premier secrétaire adjoint de l’USFP, a indiqué que l’année 2011 a été une année cruciale pour la zone méditerranéenne, secouée au Sud par le Printemps arabe et au Nord par la crise de l’endettement en passe de se transformer en crise de l’identité européenne.
Selon lui, un lecteur économique de l’année 2011 de la Méditerranée doit impérativement prendre en compte les facteurs politiques. Car ils sont déterminants, selon M. Oualalou, à la fois au niveau du processus de soulèvement et d’évolution qu’a connu la région et des résultats auxquels ils ont débouché.
Dans sa lecture économique des changements qui secouent la région, M. Oualalou a précisé le poids d’une situation démographique inédite où 35% des habitants des pays arabes ont entre 15 et 35 ans, mal formés, sans accès aux ressources et sans perspectives. Une situation accentuée par une économie surdéterminée par la rente pétrolière dont le poids a été conforté avec la hausse du prix des hydrocarbures. Cette logique de rente a contribué à renforcer la centralisation des décisions politiques et a favorisé les pratiques de népotisme et de corruption.
Ces carences ont empêché les économies sud-méditerranéennes d’entrer dans un cycle de croissance économique clair et continu, et en Méditerranée de construire une logique globale d’ensemble.
C’est dans ce cadre que M. Oualalou a situé l’acte d’immolation de Mohamed Bouazizi. Car, il s’agit, selon lui, d’un acte de désespoir d’une victime d’un système politique vicié et du dysfonctionnement de l’économie nationale et internationale, illustré par les conséquences de la hausse des prix des matières premières et énergétiques d’une part et la baisse du rythme de croissance en Europe d’autre part.
En conclusion, M. Oualalou a considéré qu’en ce début de 2012, les pays de la Méditerranée ont à trouver des solutions pour sortir leurs économies des cercles vicieux dans lesquels elles se trouvent (croissance lente, chômage, endettement…). A cet effet, il a appelé les forces de progrès à se réveiller et œuvrer pour défendre leurs valeurs politiques, sociales, économiques et culturelles notamment dans un contexte marqué par la domination des forces conservatrices au Nord par la droite et au Sud avec l’entrée des islamistes dans la sphère de la gestion de la chose publique.