Spéculations sur l’avenir politique de Ban Ki-moon en Corée du Sud


Jeudi 26 Mai 2016

Ban Ki-Moon devait entamer mercredi en Corée du Sud une visite de six jours dans son pays d'origine, dont beaucoup espèrent qu'il briguera la présidence à la fin de son mandat aux Nations unies.
Le secrétaire général de l'ONU, attendu en Corée du Sud à plusieurs événements internationaux, n'a à son agenda aucun rendez-vous de politique locale.
Mais c'est bien son avenir qui préoccupe les médias sud-coréens avant sa visite. Ban, 71 ans, quittera à la fin de l'année le secrétariat général de l'ONU, 12 mois avant la présidentielle sud-coréenne de décembre 2017. Le parti conservateur Saenuri au pouvoir, qui a essuyé en avril une défaite électorale aussi cinglante qu'inattendue aux législatives, accueillerait très favorablement une candidature présidentielle du plus célèbre de ses diplomates.
La Corée du Sud est très fière de la carrière internationale de Ban Ki-Moon, et sa popularité s'en ressent. Ce dernier a toujours soigneusement évité de répondre aux questions sur son avenir politique, mais les responsables du Saenuri, eux, sont moins timorés. "Le secrétaire général de l'ONU est le président du monde, M. Ban a une telle expérience et un tel réseau après dix années au plus haut poste de l'ONU", a déclaré mercredi à la radio Ahn Hong-Joon, député du Saenuri. "Il est temps que la Corée du Sud fasse bon usage de lui."
Diplomate de carrière, Ban Ki-Moon n'a jamais été encarté politiquement dans son pays, bien qu'il fût de 2004 à 2006 ministre des Affaires étrangères du président libéral Roh Moo-Hyun.
Tous les Sud-Coréens ne sont cependant pas enthousiastes à l'idée d'une candidature de M. Ban. "Un patron de l'ONU a accès à tout un tas d'informations confidentielles au sujet de nombreux pays et l'un d'entre eux pourrait injustement en profiter en étant à la tête d'un pays", a déclaré de son côté le maire de Séoul, Park Won-Soon, pressenti comme un candidat libéral possible à la présidentielle. Ban Ki-Moon ne serait pas le premier à enchaîner une carrière à l'ONU avec les plus hautes fonctions dans son pays d'origine. Secrétaire général de l'ONU de 1972 à 1981, l'Autrichien Kurt Waldheim fut président de son pays de 1986 à 1992, lors d'un mandat plombé par les controverses au sujet de son passé d'officier dans la Wehrmacht.


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