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Cette fois, l’organisation visée est Mine Action, le programme des Nations unies qui s’occupe du déminage dans les zones en conflit. Selon le communiqué publié en Somalie et en anglais, Mine Action est accusée de travailler pour le gouvernement de transition, de payer les salaires des soldats du TFG et de faire du renseignement sur les zones sensibles contrôlées par les shebabs.
Le même jour, dans la matinée, des combattants shebabs se sont emparés des locaux de Mine Action à Baidoa et, selon des sources internes à l’ONU auraient pris également les clés de plusieurs véhicules. Les staffs locaux, les expatriés ne sont plus autorisés à aller à Baidoa depuis juillet, ont tous été renvoyés chez eux.
Pour le moment aucune réaction officielle n’a été donnée par les Nations unies. Une des craintes est que les shebabs se saisissent du matériel hautement sensible de Mine Action, suivant une méthode désormais bien rodée, qui les avaient conduits à piller différents bureaux des Nations unies à Baidoa et Wajid en juillet dernier, après avoir publié un communiqué de la même teneur contre le PNUD, le bureau politique UNPOS et DSS, le service de sécurité. Certains véhicules avaient ensuite été utilisés pour mener l’attaque suicide contre l’Amisom en septembre dernier.