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Aucune de ces chairs animales, entrant dans l’alimentation de l’être humain, n’a d’ailleurs de secret pour lui. Qu’elle soit, faisandée, avariée, bien saignante et donc grise nauséeuse et clandestine, séchée, salée, fumée, et donc transformée ou congelée, mortifiée, marinée et donc conservée ou bouillie, braisée, grillée, rôtie, “tajinée” et donc cuite, tendre, dure ou filandreuse, épicée ou pas, il n’y a qu’un seul dicton à l’affaire qui, traduite par notre ancêtre le Molière de la farce, nous donnerait ceci : «Tout ce qui ne tue point, engraisse». Suivez d’autres regards, la tourista en nos contrées n’a guère de familiarité à se permettre à ce sujet.
Certains avertis l’ont, d’ailleurs, si bien compris qu’ils ont fait -surtout de la première catégorie- une affaire et un bizness aussi juteux que la chair en question, traitée et bichonnée par les mains expertes des «tabakhates» de l’une des premières nations culinaires au monde.
Et on y est ! La suite logique, il y va de soi, et vous l’avez deviné, ira fatalement à cette plaie qu’est l’abattage clandestin, un fléau potentiellement plus sérieux et dangereux pour la santé que mille et une études réunies, de l’organisation qui veille sur la nôtre justement. D’aucuns estiment, rien qu’à Casablanca, l’offre de ce commerce informel à plus de 70%. Il se fait sans contrôle sanitaire ni autre et plus est, pignon sur rue, au vu et au su, et au nez et à la barbe, des autorités qui de ce fait et du laxisme en deviennent complices.
La capitale économique compte plus d’une dizaine de centres d’abattage clandestins dont l’illustre souk Zaouia à Derb Ghalef qui nourrit en chair bon marché, bon nombre de Casablancais. La périphérie de ses souks hebdomadaires n’est pas en reste. A Casablanca, ce sont, au quotidien, plus de cinq cents bêtes qui sont saignées rien que pour le secteur bovin, et ce sans aucune autre norme d’hygiène que le rituel du sacrifice.
Considéré comme un délit mineur, sanctionné au grand max d’une peine d’emprisonnement ne dépassant pas les trente jours et/ou une amende de quelques centaines de DH, ce qui est disproportionné au regard de la valeur de l’objet délictueux (un bovin de 240 kg coûte à l’abattage officiel environ 12.000 DH), on peut dire que l’égorgement clandestin a de beaux jours devant lui, n’en déplaise à l’OMS et ses statistiques sur le risque «fort probable» quant à la consommation de viandes rouges.
84.000 décès dans le monde y seraient liés chaque année. Juste pour ne pas laisser l’exclusivité à ce nouveau phénomène, le tabac en cause 1 million par année et l’alcool, quelque 600.000.
Buvez, fumez, mangez jusqu’à ce que mort s’ensuive !