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Conclu en marge du 24ème Congrès international des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (INCOSAI) qui se tient du 7 au 11 novembre dans la ville de Rio de Janeiro, le mémorandum d’entente vise notamment "l'échange de connaissances et de l'expertise technique entre ces deux institutions, afin d'améliorer la performance de la surveillance, et ainsi améliorer la qualité des services de l'administration publique".
Le mémorandum, paraphé côté marocain par Zineb El Adaoui, premier président de la Cour des comptes et, côté brésilien, par Bruno Dantas Nascimento, président du TCU, tend aussi à fructifier "l'expérience distinguée que les deux parties ont accumulée dans des domaines spécifiques qui peuvent être mutuellement bénéfiques", tout en développant la coopération technique dans le domaine du contrôle externe de l'utilisation des ressources publiques".
Dans une déclaration à la MAP, Mme El Adaoui a souligné que la signature de "ce mémorandum d’entente, qui jette les bases d’une nouvelle phase de coopération, consacre le partenariat multiforme entre le Maroc et le Brésil, notamment après la visite de SM le Roi Mohammed VI dans ce pays en 2004, une visite qui a imprimé un saut qualitatif à la coopération bilatérale".
"Le monde vit au rythme de plusieurs défis et est marquée par l’incertitude dans le sillage d’une série de crises. Ce mémorandum est destiné à fédérer les efforts pour affronter justement ces défis", a-t-elle ajouté, se félicitant du jumelage avec la TCU du Brésil qui prend la présidence de l’INCOSAI.
L’accord, "qui va être suivi par des conventions et des plans d’action pour l’exécution de ses termes, n’est pas seulement pour échanger les expériences et les bonnes pratiques, mais aussi pour qu’il soit mis à la disposition de nos pairs, notamment en matière de compétences juridictionnelles, d’autant plus que les Cours brésilienne et marocaine des comptes, qui adoptent le même système de compétences juridictionnelles, ont mis en œuvre, dans le cadre de l’INCOSAI, les principes relatifs aux institutions supérieures de contrôle basées sur ce système", a expliqué la responsable marocaine.
En effet, a-t-elle poursuivi, en 2016 à Marrakech, un groupe de travail s'est penché sur la norme Intosai P50 qui a été adoptée en 2019 par l’INCOSAI organisé en Russie.
"Le Brésil et le Maroc étaient très actifs dans ce domaine et le partenariat actuel consacre notre position d’institutions de contrôle désireuses de répondre à cette volonté de beaucoup d’autres institutions d’audit qui veulent adhérer au modèle juridictionnel, parce qu’elles ont conclu à l’importance de la complémentarité entre le contrôle juridictionnel dissuasif et l’audit de performance qui englobe la régularité et l’efficacité de l’action publique en matière de finances. Les deux pays sont leaders dans ce domaine", a relevé Mme El Adaoui.
Pour elle, la Cour des comptes, comme ses paires du monde, participe à cet événement organisé tous les trois ans, car "il nous permet de renforcer les relations avec les pays avec lesquels nous avons déjà des partenariats bilatéraux".
"Le Maroc, qui présidait durant de longues années le comité de renforcement des capacités, jouit d’une position privilégiée au sein de l’INCOSAI. Nous allons tenter de renouveler et renforcer l’efficacité de la contribution du Maroc au sein de l’organisation", a-t-elle conclu.
Pour sa part, M. Bruno Dantas a exprimé son "total satisfecit" suite à la signature de ce mémorandum d’entente, qui "contribue sans nul doute à renforcer les relations de coopération et d’amitié" entre le Royaume du Maroc et la République fédérative du Brésil.
L’accord, a-t-il ajouté, "amorce une nouvelle étape de coopération entre le TCU et la Cour des comptes du Maroc. Pour nous, il s’agit d’une opportunité immense pour rapprocher nos capitaux humains, interagir et apprendre les uns des autres".
Au sujet de l’organisation par le Brésil de cet événement international, le président du TCU a affirmé que "les deux principaux thèmes choisis pour cette édition reflètent bien l’importance de ce conclave", à savoir "Le travail des institutions supérieures de contrôle dans le contexte de calamité publique" et "Voix mondiale, résultats mondiaux et impact de grande envergure".
Il s’agit en effet "d’examiner comment nos institutions peuvent être plus actives et parler d’une seule et haute voix pour rechercher les meilleurs moyens à même d’apporter davantage de cohérence et de complémentarité entre l’agenda de l’INCOSAIi et celui des Nations unies, parce que nous sommes convaincus que nous pouvons faire en sorte que nos nations améliorent la vie de nos citoyens respectifs".
La signature de ce mémorandum d’entente s’est déroulée en présence notamment du procureur général du Roi près la Cour des comptes, Brahim Ben Bih et de l'ambassadeur du Maroc à Brasilia, Nabil Adghoghi.
L’INCOSAI se veut une plateforme mondiale pour partager des expériences, discuter des problèmes et approuver des résolutions et des recommandations afin d'améliorer la responsabilité des gouvernements du monde entier en matière de contrôle des finances publiques.
Selon les organisateurs, l’INCOSAI qui est l'organe suprême de l'INTOSAI (Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques), regroupe près de 800 membres réguliers, associés et affiliés et vise à prendre des décisions stratégiques. "Des représentants de plus de 120 pays participent à l’INCOSAI pour examiner des problèmes spécifiques à la communauté de l'audit public et de leurs solutions".