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Le ministère sud-coréen de l'Environnement a déposé un dossier auprès de l'Unesco. Motif : il souhaite obtenir la protection d'un no man's land de 2.979 kilomètres carrés qui comprend la zone démilitarisée (DMZ). Cette DMZ est une bande de terre de 2 kilomètres qui s'étend de chaque côté de la ligne de démarcation d'une longueur de 240 kilomètres. C'est cette ligne qui partage depuis 1953, date de la fin de la Guerre de Corée, le pays entre un Nord communiste, proche de Moscou et Pékin, et un Sud capitaliste, soutenu par les États-Unis.
Or, si cette bande de terre parait peu accueillante, ce sont 2.716 espèces animales et végétales qui y ont été recensées parmi lesquelles : sangliers, martres, oiseaux, reptiles et amphibiens, entre autres. De plus, des espèces menacées y ont également été répertoriées, comme le cerf porte-musc, chassé pour le musc, une des rares matières naturelles animales entrant dans la composition des parfums.
Mais bien que dit démilitarisée, la DMZ est en réalité hypersécurisée, avec ses fils barbelés, ses champs de mines et des milliers de soldats qui se font face. Une zone à laquelle aucun civil n'a accès. C'est d'ailleurs pour cette raison même qu'elle constitue naturellement une réserve pour les animaux qui n'y sont pas menacés, excepté par les mines. D'où le souhait de Séoul de faire reconnaitre cette formidable étendue en biosphère mondiale.
Selon des estimations datant de 2007 et établies par l'ONG Campagne internationale pour l'interdiction des mines (ICBL), plus d'un million de mines étaient disséminées de part et d'autre de cette frontière, relève l'AFP.