-
Covid-19: Un rapport d'élus américains soutient la thèse de la fuite d'un laboratoire
-
Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza après la guerre
-
Appels à la désescalade face à l'offensive rebelle en Syrie
-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
Fournir ou non des armes à l'Ukraine: pour Séoul, la décision "dépendra de la Russie", a déclaré jeudi le bureau de la présidence coréenne.
Le bureau du président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré jeudi que "la Corée du Sud ne pourrait pas rester les bras croisés en cas de massacres pris au sérieux par la communauté internationale". "Ce qui se passera ensuite dépendra de la Russie", a déclaré à la presse un responsable présidentiel sous couvert d'anonymat.
La politique sud-coréenne consiste généralement à ne pas fournir d'armes à des pays en conflit actif, ce qui complique la livraison d'armes à l'Ukraine, a expliqué cette même source, précisant qu'il s'agissait là d'un engagement "volontaire". "À moins que des civils ne meurent massivement, notre position actuelle reste inchangée", a ajouté le responsable présidentiel.
La Corée du Sud a soutenu les sanctions économiques imposées à Moscou et envoyé de l'aide humanitaire et des équipements non létaux à l'Ukraine. Elle a également signé récemment d'importants contrats d'armement avec des pays européens, dont la Pologne.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a laissé entendre mercredi dans une interview à l'agence de presse Reuters que son pays pourrait fournir des armes à l'Ukraine. "S'il existait une situation que la communauté internationale ne pourrait tolérer, comme une attaque à grande échelle contre les civils, un massacre ou une violation sérieuse du droit de la guerre, il pourrait être difficile d'insister pour ne fournir qu'une aide humanitaire ou financière", a-t-il déclaré.
La Russie a réagi mercredi, mettant en garde Séoul. "Malheureusement, Séoul a pris une position assez inamicale dans toute cette histoire", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Un "début de livraisons d'armes signifierait indirectement un certain degré d'implication dans ce conflit", a-t-il prévenu.
Alliée des Etats-Unis, la Corée du Sud est un exportateur d'armes de plus en plus important au niveau international, mais était jusqu'ici opposée à toute livraison d'armes à l'Ukraine.
Un document des services de renseignements américains qui a récemment fuité décrit le gouvernement sud-coréen comme déchiré entre sa politique actuelle en matière d'aide létale et les demandes croissantes de l'Occident pour obtenir des armes pour l'Ukraine.
M. Yoon doit se rendre aux Etats-Unis dans le cadre d'une visite d'Etat la semaine prochaine.