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Pour la première fois depuis des décennies, dans l’Etat traditionnellement démocrate du Massachusetts (nord-est), un candidat républicain, Scott Brown, a remporté un siège de sénateur, faisant perdre aux démocrates la majorité qualifiée de 60 voix qu’ils détenaient au Sénat grâce à l’apport de deux indépendants.
Scott Brown remporte 51,8 % des voix contre 47,2% à son adversaire démocrate Martha Coakley. Le président Barack Obama a félicité le vainqueur, selon la Maison-Blanche.
“J’ai le cœur brisé par les résultats et je sais que vous ressentez la même chose, mais je sais que nous nous lèverons demain matin et reprendrons la bataille”, a déclaré Martha Coakley devant une foule de ses supporters à Boston (Massachusetts, nord-est).
Ce vote est considéré comme crucial pour l’avenir des réformes voulues par le président, notamment celle du système de couverture médicale.
En perdant ce siège, la majorité démocrate ne dispose plus en effet que de 59 élus au Sénat contre 60 précédemment, et perd ainsi la majorité qualifiée qui lui est nécessaire pour faire adopter les réformes sans risquer l’obstruction de la minorité républicaine.
La réforme de la santé a été adoptée le 24 décembre par 60 voix tout juste au Sénat en première lecture.
Un an tout juste après son arrivée à la Maison-Blanche, Barack Obama a vu sa popularité bien entamée, les Américains étant partagés sur sa prestation en tant que président. Sa réforme de la santé est majoritairement rejetée par les sondés.
Avant même l’annonce de la défaite de Martha Coakley, le camp démocrate se déchirait pour savoir qui devait endosser la responsabilité de ce fiasco annoncé.
Comment un siège détenu par les démocrates depuis 1952, et par Ted Kennedy depuis 1962 jusqu’à sa mort en août 2009, a-t-il pu échapper au parti? Circonstance aggravante, les républicains n’alignaient même pas un cador. Scott Brown, le nouveau sénateur républicain, était un obscur parlementaire local.
Au niveau national, on accuse Martha Coakley et son équipe d’avoir mené une campagne désinvolte et de n’avoir pas mesuré le risque de la défaite. La discrétion de la candidate sur le terrain et dans les médias semblait indiquer qu’elle pensait la partie impossible à perdre.
Dans l’entourage de Mme Coakley, on fait valoir que les démocrates du Massachusetts sont victimes du climat national de défiance, voire de déception, à l’égard de Barack Obama. La réforme du système de santé, dont le président américain a fait un enjeu majeur, aurait aussi pesé.
En d’autres termes, Mme Coakley paie un plébiscite qui ne la concerne pas et qui aurait mal tourné. Le piège de l’élection locale à enjeu national s’est refermé sur les démocrates.