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Le gouvernement discute avec l'industrie de la défense "d'un véritable changement de cap - vers des achats rapides, planifiables et performants d'équipements militaires pour la Bundeswehr et les autres armées européennes", a déclaré Olaf Scholz devant la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag.
Le but, a-t-il ajouté, est de créer en Allemagne "une base industrielle qui apporte sa contribution à la garantie de la paix et de la liberté en Europe".
"Nous avons besoin d'une production continue en armes, équipements et munitions essentiels. Cela nécessite des contrats à long terme et des acomptes pour développer des capacités de fabrication", selon le chancelier.
Les dirigeants européens ont promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky d'accélérer les fournitures d'armes et de munitions.
Les force ukrainiennes consomment une quantité de munitions largement supérieure à la production des Etats membres de l'Otan qui doivent impérativement augmenter leurs capacités, a récemment averti le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.
Jusqu'à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'Allemagne avait, depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, construit sa stratégie sur un refus des interventions militaires et des livraisons d'armes aux pays en guerre.
Trois jours après l'offensive de Moscou en Ukraine en février 2022, Olaf Scholz a fait sauter plusieurs tabous en annonçant un fonds de 100 milliards d'euros destiné à moderniser l'armée allemande.
Au cours de l'année dernière, l'Allemagne a également fourni à Kiev des armes allant des lance-missiles aux véhicules blindés et chars de combat Leopard de fabrication allemande.
"Je le sais: ce type de soutien, nos livraisons d'armes à l'Ukraine, est inhabituel pour notre pays. C'est pourquoi je comprends tous les citoyens qui ne crient pas +hourra+ à ce sujet", a reconnu M. Scholz jeudi, alors que la guerre russe contre l'Ukraine est entrée dans sa deuxième année.
"Je peux vous assurer que le gouvernement que je dirige ne prend jamais à la légère les décisions concernant les livraisons d'armes", a-t-il assuré, expliquant qu'il fallait soutenir l'Ukraine "pour défendre l'ordre de paix européen" en veillant "à ce que l'Otan ne devienne pas un belligérant".