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Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
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Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
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L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
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La Kasbah d'Amridil, un bijou de l'architecture et de l'histoire
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Tramway de Rabat-Salé: interruption temporaire du service, les 11 et 12 janvier, entre "Pont Hassan II" et "Place du 16 Novembre"
Chez les volaillers, la situation n'est guère plus brillante.
Le poisson, quant à lui, est décongelé, sous les puissants rayons du soleil, puis recongelé sommairement par la pose de quelques petits morceaux de glace sur chaque caisse et ainsi de suite jusqu'à sa vente définitive…Par ailleurs, et dans plusieurs villes et villages, l'abattage clandestin a encore de beaux jours devant lui. Des animaux sont saignés ou égorgés au bord de différents points d'eau (flaques, mares, oueds…), d'une saleté parfois repoussante. Ces opérations ont souvent lieu sous les ponts, près des décharges publiques. Et si les consommateurs étaient mieux informés sur toutes les magouilles dont usent ces «soi-disant commerçants » afin d'écouler leurs produits gâtés et réaliser des bénéfices rapides, peu d'entre eux continueraient à leur faire confiance. Toutes ces infractions sont commises au vu et au su de tout monde sans que personne n’y trouve à redire!
Tout se sait ! Et pourtant…
Les services d'hygiène et les fonctionnaires chargés des contrôles ne semblent pas être investis d’une mission sanitaire quelconque. Mieux encore, dans les souks populaires, les gâteaux couverts de poussière et maculés de saletés font le bonheur des petits enfants qui les consomment avec appétit. La même scène se répète devant les écoles, où des marchands ambulants vendent quotidiennement des «friandises», comestibles, semble-t-il. Aucun endroit n’est épargné. Même au bord de la route, des individus crasseux, proposent de l'huile d'olive dans des bidons sales, récupérés parfois dans les décharges publiques, ou vendent du beurre, du petit lait … sans que cela n'inquiète personne, ne serait-ce que pour chercher à en connaître l'origine!
De Fnideq et Beni Drar (région d’Oujda) transitent quotidiennement des tonnes de produits alimentaires dont une grande partie est périmée. Cette marchandise (ou plutôt ce poison) est écoulée au vu et au su de toutes les autorités concernées, dans chaque village et chaque ville du Royaume. Ce trafic, très lucratif du reste, est concentré entre les mains de mafias spécialisées. Elles se contentent juste de changer les dates de péremption et d'en assurer l'écoulement dans les quatre coins de notre pays … Mais alors qu’en est-il du contrôle censé être fait au niveau de nos frontières?
Certes, nourrir des populations de plus en plus nombreuses, est aujourd’hui une équation difficile à résoudre et l'usage des pesticides est devenu de nos jours un choix incontournable si on veut parvenir à nourrir toute l'humanité. Mais il y a des lois à respecter, des normes à ne pas dépasser et un seuil qu'il ne faudra, sous aucun prétexte, franchir…
Face à des marchands sans scrupules et une clientèle pas du tout exigeante, on ne peut s'attendre qu'au pire. Un réel danger guette la santé des Marocains et tous les dommages ou préjudices susceptibles d’y nuire devraient être pris au sérieux.