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C’est dire à quel point ces derniers seraient dangereux. Des sources proches du milieu salafiste n’excluent pas le fait que ces quatre éléments soient les « cerveaux » de la tentative d’évasion de la prison de Kénitra, mardi à l’appel de la prière d’Al Fajr. D’après les mêmes sources, et contrairement à la rumeur qui déplorait des morts parmi les fugitifs, « aucun coup de feu n’a été tiré » lors de l’intervention des gardiens de prison.
Au-delà des quatre éléments capturés, six autres non moins dangereux sont actuellement soumis à des interrogatoires policiers. Il s’agit de Mohamed Majdoubi, Hassan Benhaffou, Mohamed Bensaïd, Tarek Fares, Mohamed Bensaïd et Mohamed Atour. Il est, naturellement, question de savoir comment et pourquoi les fugitifs ont tenté de s’évader de la prison de Kénitra. Sur le comment, et à l’opposé du modus operandi suivi en 2008 par les neuf évadés de la même prison, dont le très dangereux Abdelhadi Dahbi, dont la cavale sera de courte durée, les « amis » de Tawfik El Hanouichi n’ont apparemment pas bien planifié leur coup. Après avoir creusé la cloison de séparation, qu’ils croyaient donner directement sur la cour de la prison, ils ont eu la mauvaise surprise de se trouver devant un autre mur, sous l’œil vigilant des caméras de surveillance. Nous sommes loin du creusement de tunnel, savamment orchestré par les premiers évadés. Et puis, les matériaux utilisés pour les besoins de la récente tentative d’évasion se résument à des cordes rudimentaires confectionnées de chiffons et de morceaux de draps.
S’agissant, maintenant, du pourquoi, des acteurs associatifs chargés de la défense des détenus islamistes, on incrimine « les conditions carcérales insupportables » à la prison de Kénitra. « C’est curieusement à la même prison qu’a eu lieu la première évasion, chose qui porte plus d’un à se demander pourquoi cette prison et non pas celle de Salé ou plus encore celle de Casablanca où des centaines de détenus islamistes continuent de purger de lourdes peines », relèvent les mêmes sources.
Mais cet argumentaire reste à prendre avec précaution, d’autant plus que les auteurs des tentatives d’évasion, celle de 2008 et celle de 2010, ne sont pas des détenus comme les autres. Un observateur estime que ces tentatives sont moins dictées par la précarité des conditions carcérales que par la volonté des fugitifs de se livrer à des actes sanglants de représailles contre la société.