Réunion à Marrakech sur la Charte nationale de l’environnement et du développement durable : Les espèces menacées d’extinction s’invitent au débat

Alors que les débats et les discussions se poursuivent, à l’échelle nationale, autour de la Charte nationale de l’environnement et du développement durable, et dans le sillage de l’intérêt de plus en plus grandissant porté par le Royaume aux questions environnementales et à la préservation de la biodiversité naturelle, le siège de la Faculté des sciences Semlalia de Marrakech a accueilli du 19 au 21 février, une rencontre destinée à l’examen des moyens efficients pour une meilleure conservation des espèces menacées d’extinction.
Ce sont donc une pléiade de spécialistes, de chercheurs et d’experts qui se sont réunis dans le cadre des journées scientifiques sur la conservation des espèces menacées de la biodiversité marocaine, dont les initiateurs ne sont autres que le Muséum d’histoire naturelle de Marrakech, le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), l’Institut français de Marrakech (IFM), l’Académie régionale d’éducation et de formation (AREF) et la Direction régionale des Eaux et Forêts (DREF).
Pour une meilleure sensibilisation des jeunes et dans le souci d’une large diffusion de l’impératif de la conservation des espèces ainsi que de la biodiversité, les organisateurs ont programmé une série de conférences grand public portant sur deux grandes thématiques à savoir : «SOS biodiversité : allons-nous vers la 6ème extinction des espèces ?» et «L’enseignement de la biodiversité entre transfert du savoir et sensibilisation».
Des conférences non moins importantes sur la conservation des espèces ont été également organisées de nombreux lycées de la ville, occasion de stimuler l’intérêt des lycéens sur ces questions, tout en leur donnant un avant-goût pour une mobilisation à travers des actions concrètes.
Afin de  faire montre de reconnaissance à l’égard de certains chercheurs qui ont consacré leur vie à la promotion de la recherche dans ce domaine, un grand hommage a été rendu à Mohamed Dakki, Mohamed Fennane et Mohamed Ibn Tattou de l’Institut scientifique de Rabat, et Mohamed Boulanouar, de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Marrakech.
Intervenant dans le cadre de la célébration de l’année 2010, proclamée Année internationale de la biodiversité, ce conclave scientifique a une valeur académique indéniable dans la mesure où il devra contribuer à une large diffusion de l’information scientifique et surtout de mettre en valeur l’intérêt à conserver les espèces menacées, partant de l’esprit, des objectifs voire de la philosophie de la charte nationale de l’environnement.
 Il se propose aussi de vulgariser les connaissances scientifiques et techniques exploitées pour l’évaluation du statut de conservation des espèces, permettre l’acquisition de compétences dans la réalisation de fiches des espèces menacées comme matériel didactique dans l’enseignement des sciences naturelles et de renforcer le partenariat académique et culturel dans le domaine de la protection de l’environnement.