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“Bonjour. Je m'appelle John Gotti. Et me revoilà”, a-t-il lancé au juge fédéral Kevin Castel lors de l'ouverture lundi de son quatrième procès en cinq ans, à New York.
Veste en tweed sur chemise blanche et lunettes de soleil, John Gotti Jr, 45 ans, n'a jamais été condamné au cours des trois précédents procès contre lui.
John Junior est le fils de feu John Joseph Gotti, qui a régné sur le crime organisé à New York tout au long des années 80 avant d'être condamné à la prison à vie en 1992 et de s'éteindre dans un pénitencier du Missouri (centre des Etats-Unis) en 2002.
Selon l'acte d'accusation, John Junior aurait, dans les années 90, repris en main le “clan Gambino”, l'une des “Cinq Familles” de la Cosa Nostra new-yorkaise qui se partagent la ville et dont l'assez large éventail d'activités comprend aussi bien le racket que le trafic de drogue et les assassinats.
Mais M. Gotti assure avoir raccroché le holster il y a plusieurs années.
Il affirme aussi que les procès à répétition dont il fait l'objet s'apparentent à de la persécution.
Son avocat Charles Carnesi affirme même que son client n'a plus les moyens de régler ses honoraires. “La personne qui travaillait sur le dossier à mon cabinet nous a quittés parce qu'on n'avait plus les moyens de la payer”, a dit lundi M. Carnesi, rapporte l'AFP, qui a fait son entrée dans le tribunal avec une copie de “L'art de la guerre” du philosophe chinois Sun Tzu sous le bras.
Le juge Castel ne s'est pas montré impressionné, il a rejeté la demande de renvoi du procès formulée par l'avocat de John Gotti.
John Gotti Jr, aussi surnommé “le parrain en Teflon” pour son habilité à éviter les condamnations, est soupçonné d'être impliqué dans trois affaires de meurtres à New York et en Floride (sud-est), commis alors qu'il présidait aux destinées du “clan Gambino”.
Les premiers jours du procès sont consacrés à la sélection des membres du jury. Lundi, défense et accusation se sont attachées à interroger 24 jurés potentiels. Et là se pose un sérieux problème.
Une bonne partie des candidats éventuels refusent la tâche, soit qu'ils n'aient aucune envie de s'embarquer dans un procès à rallonge, soit que la réputation conjuguée de John Gotti Jr et du “clan Gambino” n'agisse comme repoussoir.
Pour étayer l'acte d'accusation -- qui fait 26 pages -- le parquet devrait avoir recours au témoignage d'anciens associés de M. Gotti qui ont retourné leur veste.
En vedette américaine, le procureur devrait appeler John Alite à la barre. M Alite avait déjà témoigné dans un précédent procès contre son ex-ami Gotti, assurant que ce dernier avait commandité l'assassinat du mafioso Louis DiBono dans un parking souterrain du World Trade Center en 1990.
Mais la défense est confiante. “Le fait que (John Gotti) soit ressorti libre lors des trois autres procès va peser pendant ce procès-ci”, a estimé M.Carnesi.