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Reprise du procès de Moubarak : Plaidoiries de la défense de la partie civile


MAP
Mardi 10 Janvier 2012

Le procès du président égyptien déchu Hosni Moubarak, accusé pour meurtre de manifestants lors de la révolution du 25 janvier, a repris, lundi au Caire, avec les plaidoiries de la partie civile.
Ainsi, il sera procédé lundi et mardi à l'audition des plaidoiries des avocats des familles des personnes tuées ou blessées lors de cette révolution de 2011.
Lors des audiences de la semaine dernière, le parquet général Moustafa Khater avait requis la peine capitale contre l'ancien président égyptien, son ministre de l'Intérieur Habib Adli, ainsi que six collaborateurs sécuritaires pour le meurtre de 850 manifestants.
"L'accusation demande la peine capitale contre Moubarak et les autres accusés, pour le meurtre prémédité" de manifestants, a déclaré le procureur devant le tribunal du Caire.
Pour sa part, le procureur général Mustafa Soleimane a souligné que l'ancien président Moubarak et son ministre de l'Intérieur Habib Adli, ainsi que six hauts responsables de la police sont "les véritables instigateurs du meurtre de plus de 850 manifestants lors de la révolution de février 2011".
Il a dans le même temps accusé les nouvelles autorités égyptiennes d'avoir "délibérément refusé de coopérer avec l'accusation" pour déterminer la responsabilité de l'ancien président.
Ces accusés ont clairement autorisé l'usage de munitions réelles dans la répression des 18 jours de ce soulèvement, a ajouté le procureur, précisant que la décision d'ouvrir le feu à balles réelles a été prise le 27 janvier 2011, à la veille de la journée la plus violente de cette révolte, le "vendredi de la colère" 28 janvier. Il a également relevé que la police a disparu mystérieusement des rues avec l'objectif de "tuer assez de manifestants pour inciter les autres à se disperser".
Habib el-Adli a expliqué le procureur général, a ordonné de faire tirer sur les manifestants sur instructions de Moubarak, qui était "parfaitement" informé par ses conseillers et services de renseignement de la situation dans le pays, où les manifestations avaient débuté le 25 janvier.
L'ancien président, en définitive, ne peut "pas affirmer qu'il ne savait pas ce qui se passait". Il est "légalement et politiquement responsable de ce qui est arrivé. Il est illogique, irrationnel de penser qu'il ne savait pas que des manifestants étaient visés", selon le procureur général.
Moubarak "savait parfaitement ce qui se passait, mais n'a rien fait", a-t-il insisté.
Agé de 83 ans, l'ancien président égyptien, qui assiste à ces audiences sur une civière, et ses fils, avaient plaidé non coupables des charges retenues contre eux.
Parmi les chefs d'accusation retenus contre Hosni Moubarak et ses deux fils figurent ceux d'"homicides volontaires et de tentative de meurtre de manifestants" ainsi que ceux d'abus d'influence, dilapidation délibérée de fonds publics et d'enrichissement privé illicite.
D'après une commission d'enquête gouvernementale, 850 personnes ont été tuées et 6.476 autres blessées lors de ces manifestations.
Dans un rapport, la commission a fait état d'un "usage excessif de la force par les services de sécurité" contre les manifestants en ouvrant le feu à balles réelles, en postant des tireurs sur les toits et utilisant des véhicules pour faucher les protestants.
Le rapport a également accusé un certain nombre de membres de l'ancien parti au pouvoir (PND) et du parlement d'implication dans des violences meurtrières contre les manifestants. Il précise que la plupart des morts ont été atteints à la tête et à la poitrine, ce qui indique que le régime a eu recours à des snipers.


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