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Pour le profil démographique, 84 % des enfants en situation de rue à Casablanca sont âgés de plus de 15 ans, 14 % entre 10 et 15 ans et 2 % moins de 10 ans. La majorité des enfants recensés relève d'une catégorie d'âge sensible psychologiquement et socialement exposée à toute sorte de déviations possibles, a révélé la ministre.
Selon les résultats de cette enquête, l'agglomération est un lieu de polarisation et d'attirance pour les enfants en situation de rue de l'ensemble du pays, bien que 68 % de ces derniers sont des Casablancais. Ils choisissent les lieux de squat et d'activité répondant le mieux à leurs besoins, notamment le centre-ville et les lieux de restauration et d'animation qui abritent 90 % des enfants recensés. La durée de vie moyenne dans la rue est estimée à près de deux ans avec une variation allant de 23 mois pour les garçons à 27 mois pour les filles.
L'éclatement de l'institution familiale et la dislocation des valeurs (98 %), la non-scolarisation ou la scolarisation limitée des enfants (37 %) et le facteur indirect de la pauvreté sont les principales causes de ce phénomène, a ajouté Mme Skalli. Elle a noté que plus de 70 % des enfants en situation de rue à Casablanca ont déjà bénéficié des prestations d'une institution de protection de l'enfance avec une durée moyenne de 74 jours. En outre, près de 19 % de ces enfants ont quitté ces institutions à cause de leur incapacité d'assurer des conditions de vie satisfaisantes et 12 % pour manque d'encadrement. Plus encore, 25 % d'entre eux ont été libérés par l'Institution, a-t-elle ajouté.
L'enquête a révélé que plus de 94 % des enfants ne sont pas satisfaits de leur situation actuelle de vie dans la rue, 93 % désirent retourner dans leur famille à cause des conditions de vie difficile dans la rue (58 %), de la vie de famille qui leur manque (23 %) ou qu'ils sont fatigués de la vie de rue (12%).
Près de 41 % de ces enfants désirent intégrer une structure d'accueil et environ le tiers veut intégrer le système de la formation professionnelle pour apprendre un métier. Les résultats de cette enquête devront permettre la conception de réponses plus adaptées à la prévention contre ce phénomène, a souligné la ministre mettant l'accent sur le lancement d'importants chantiers afin de peaufiner les stratégies d'intervention de l'unité de protection de l'enfance et les initiatives associatives d'insertion des enfants en situation difficile.
Il s'agit également de renforcer la dynamique des projets appuyés par l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), d'améliorer les stratégies de prévention contre la violence et la déperdition scolaire et d'adopter d'urgence une intervention ciblant la famille qui sera le socle d'une politique familiale intégrée particulièrement les familles en détresse.
Cette enquête, réalisée en 2011, par le ministère s'inscrit dans le cadre de son plan stratégique 2008-2011 et du Programme de convergence territoriale pour la protection de l'enfance à Casablanca (PACTE) lancé en 2010.