-
Covid-19: Un rapport d'élus américains soutient la thèse de la fuite d'un laboratoire
-
Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza après la guerre
-
Appels à la désescalade face à l'offensive rebelle en Syrie
-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
Le président américain Barack Obama n’assistera pas au prochain sommet entre l’Union européenne et les Etats-Unis prévu à Madrid, a annoncé la Maison Blanche. Une nouvelle qui a forcément déçu le Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero, hôte de ce sommet : l’Espagne occupe actuellement la présidence tournante de l’UE et le chef du gouvernement espagnol comptait sur la présence du président américain pour redorer son blason. L’explosion du chômage en particulier a fortement fait chuter sa côte de popularité.
La visite d’Obama en Espagne devait constituer l’un des moments forts de la présidence espagnole de l’UE. Même si le Premier ministre se rend jeudi prochain à Washington, suivi deux semaines plus tard par le roi Juan Carlos, il s’agit d’une faible consolation : la défection du président américain est déjà vécue en Espagne comme une affaire d’Etat.
Surprenante et décevante nouvelle pour les autorités espagnoles, alors que les collaborateurs du président américain avaient fait savoir qu’Obama était déterminé à poursuivre un partenariat solide entre les Etats-Unis et l’Union européenne et avec l’Europe en général. D’où un sentiment de revers pour l’UE qui pourrait entraîner l’annulation pur et simple de ce sommet.
Cette situation témoigne en particulier de la complexité des trois directions de l’UE, la tournante nationale chaque six mois, celle du Conseil et celle de la Commission.
Des circonstances propices aux tensions internes et aux batailles d’influence, tout le contraire de ce qu’était sensé apporter le Traité de Lisbonne : une Union incarnée par un seul visage. C’est probablement l’une des causes de la défection d’Obama, qui a visité le continent européen à six reprises l’an dernier.
Mais ce n’est pas là la seule raison. Certains membres de l’administration américaine recommandent au président de se concentrer davantage sur les questions intérieures, pour faire taire l’opposition.
Les Républicains ont critiqué ces derniers mois le président en lui reprochant de s’occuper beaucoup trop des sujets internationaux et de délaisser les problèmes qui inquiètent ses concitoyens. Mais il semblerait que le renoncement du président américain à ce sommet soit dû au manque d’enjeu de ce sommet semestriel.
Au sein de l’Union européenne, trois présidents veillent jalousement à leurs prérogatives respectives: José Manuel Barroso dirige la Commission, Jerzy Buzek le Parlement et Herman Van Rompuy le Conseil européen. A eux s’ajoutent encore deux noms : José Luis Zapatero qui assure la présidence semestrielle de l’UE et Catherine Ashton, qui est vice-présidente de la Commission et Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères.