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Pour son directeur, Esserrhini Laraisse, « le Maroc n’a exporté que 19.300 T au lieu de 24.000 T, chiffre avancé par la FEPEX ». Et de préciser que ce volume représente l’ensemble des exportations marocaines toutes destinations confondues (y compris celles réalisées sur la Russie, la Norvège, la Suisse et autres marchés).
Le communiqué de la profession indique par ailleurs que « près de 8.500 T des tomates exportées au cours du mois d’octobre sont constituées de tomates bio, cocktails, grappes, kiwat et autres spécialités à haute valeur permettant leur dédouanement sous le régime OMC, c’est-à-dire en dehors des contingents préférentiels ».
L’APEFEL rappelle, par la même occasion, que contrairement à ce qui est avancé par les professionnels espagnols, les exportations de fruits et légumes, en l’occurrence les tomates, sont soumises à un contrôle qualitatif et quantitatif rigoureux de la part de l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations –EACCE- et par les instances européennes compétentes. Selon les professionnels marocains, « l’UE a régulièrement annoncé que les contingents octroyés au Maroc sont bien respectés ». Tout en exprimant sa profonde indignation quant à l’accusation de dépassement des contingents et de fraudes émises à l’encontre des opérateurs de la filière marocaine de tomates, l’APEFEL estime que « l’acharnement de certains professionnels espagnols » est « sans fondement et s’inscrit dans une logique qui vise essentiellement à accentuer la pression sur les instances communautaires pour les pousser à renforcer et étendre les mécanismes protectionnistes, déjà fort contraignants pour le Maroc ». Les syndicats espagnols, faute d’apporter des réponses concrètes et novatrices à la crise qui sévit dans le secteur des fruits et légumes, tentent aussi, « d’intoxiquer et de discréditer les milieux de l’importation et de la distribution des fruits et légumes, plus particulièrement ceux des plateformes de distribution traditionnelles des produits marocains, dans l’objectif de les contraindre à se détourner de l’origine Maroc ».
D’après l’APEFEL, le marché européen des fruits et légumes, y compris des tomates, connaît depuis le début de l’été 2009, une crise sans précédent matérialisée par l’effondrement des prix de vente, alors que la distribution marocaine était totalement absente des étals européens. Cette conjoncture défavorable s’est prolongée tout au long de la saison estivale et perdure à ce jour en raison, entre autres, de la baisse significative de la consommation des ménages, du prolongement de la campagne européenne de tomate de saison et de la précocité des bassins de production des tomates primeurs des pays du sud européens, contrairement aux campagnes précédentes.