-
SM le Roi félicite le Pape François à l’occasion de l'anniversaire de son investiture à la mission papale
-
Les provinces du Sud du Royaume vivent de profondes mutations en matière de développement
-
Yahya Mohamed Ilias : L’initiative d’autonomie fait désormais l’objet d’un consensus international pour la résolution de la question du Sahara
-
Appel urgent pour le retour immédiat et sécurisé des enfants détenus par des groupes armés dans leurs pays
Une manifestation rare parce qu'intelligemment utile qu'organise le Conseil consultatif des droits de l'Homme, CCDH, pour contribuer à la promotion de la culture des droits de l'Homme et une manière aussi, promet le Président du CCDH, « d'élargir le débat sur les valeurs et la culture des droits de l'Homme et la démocratie ».
Dès le 12 novembre et quatre jours durant, le devoir de mémoire et l'histoire restituée seront autant d'œuvres cinématographiques et de documentaires projetés en différents espaces à Rabat -théâtre national Mohamed V, la salle Bahnini et la salle 7ème art- pour faire défiler les pellicules dédiées à la problématique des droits humains. 14 fictions et documentaires, réalisateurs du pourtour méditerranéen venus de 7 pays, des conférences et ateliers, les Rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme se présentent volontiers comme « au croisement des réalités politiques et des espoirs des citoyens des sociétés » des deux côtés de la rive. Le cinéma est dès lors pris pour ce qu'il est : une formidable passerelle entre les peuples et plus précisément ici, un pont jeté entre les membres de la communauté des activistes des droits de l'Homme.
La promotion d'une dynamique marocaine sur la question du cinéma et droits de l'Homme est-elle alors imaginable ? En tout cas, les organisateurs de ces rencontres osent le croire et font même le pari « d'inscrire ces dynamiques dans une durabilité et une dynamique culturelle nationale et régionale relative aux droits de l'Homme et cinéma et d'encourager les productions cinématographiques sur la problématique des droits de l'Homme dans la région». Quand on aime la vie, on va au cinéma, disait l'immense Truffaut. Et quand la défense des droits humains, de la dignité, de la citoyenneté s'en mêle, aller au cinéma se fait action de salubrité publique.
En tout cas, la programmation des Rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme est au cœur de l'actualité en la matière. Des « harragas » de Merzak Allouach, en lever de rideau, à « Nos lieux interdits » de Leila Kinani, « Morocco : never again » de Tim Hopkins en passant par « Tuée pour l'honneur » de Giawdat Sofi, « L'Etat de la peur » de Pamela Yates ou encore « Quand le ciel est trop haut et la terre trop dure » de Rudi Uran … , l'affiche est comme un appel à garder les yeux ouverts au nom du « plus jamais ça », ici et ailleurs.
De l'image mais aussi des mots pour secouer les consciences. Trois conférences cerneront le cinéma en tant que témoin de l'Histoire, décriront les luttes des femmes en Méditerranée et évoqueront l'immigration vers la Mare Nostrum.
Ces premières rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme sont bien plus qu'une invitation au voyage cinématographique. Elles sont d'abord et avant tout une invitation à regarder autour de soi. Les crimes d'honneur, la peine de mort, l'immigration clandestine, la mémoire, les droits des femmes sont autant de bonnes raisons de ne jamais baisser la garde.
(Le programme des Rencontres méditerranéennes cinéma et droits de l'Homme est disponible sur le site : www.rmcdh.ma)