-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
-
Trêve au Liban. Frappes israéliennes contre des positions du Hezbollah
-
En Syrie, des rebelles prennent la majeure partie d'Alep
-
La BCE alerte sur les fragilités de la stabilité financière dans la zone euro
-
"Crise de la faim" au Soudan : Le chef d'une ONG fustige la communauté internationale
“Nous ne devons pas avoir peur de découvrir ce que nous avons fait si nous voulons rester une nation vigilante dans la défense tant de notre sécurité nationale que de notre Constitution”, a déclaré le sénateur Leahy dans un discours au Sénat.
Le 9 février, M. Leahy avait indiqué qu’il souhaitait la mise en place d’une commission indépendante pour enquêter sur les dérives, notamment à l’intérieur des frontières américaines, de l’administration Bush dans le cadre de sa “guerre contre le terrorisme”.
“Rien n’a fait plus de dégâts à la stature et à l’autorité morale de l’Amérique que la révélation que, ces huit dernières années, nous avons abandonné notre engagement historique pour les droits de l’homme, en outrepassant la loi”, a argumenté M. Leahy.
Associations de défense des droits de l’homme et parlementaires ont multiplié depuis cet automne les appels à l’ouverture d’une enquête sur les écoutes téléphoniques autorisées par l’exécutif sans mandat de la justice ni du Congrès, le recours à la torture dans des interrogatoires antiterroristes ou encore le limogeage de neuf procureurs en 2006 pour des raisons politiques.
M. Leahy a précisé qu’il entendait s’attaquer également au programme de transfert de détenus pour des interrogatoires menés par la CIA, les mauvais traitements à la prison d’Abu Ghraïb en Irak, la destruction de documents ou la rédaction de notes internes qui justifiaient ces dérives, notamment le recours à la torture.
Mais interrogé le 9 février sur l’éventualité d’une commission d’enquête, le président Barack Obama avait déclaré: “ma position générale est de dire: (...) tournons la page”. “Mais je pense aussi que personne n’est au dessus des lois”, avait-il ajouté, en se prononçant pour des poursuites judiciaires en cas de méfaits avérés.
“Nous devons lire la page avant de la tourner”, a estimé mercredi M. Leahy, plaidant pour que “l’objectif de la commission soit de trouver la vérité”. Il a précisé être en contact avec la Maison Blanche sur cette question. Pour lui, l’enquête de la commission devra dépasser “la question de savoir si des crimes ont été commis” et se pencher sur “les erreurs” qui ont été commises “de manière à ne pas les reproduire”.