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“Réduire l’intensité carbone de 10 % en cinq ans est louable, mais je me demande si nous ne sommes pas coincés dans une tendance où tout le monde se concentre sur des petits gains d’efficacité”, explique Kevin Ummel, chef de projet au CDG cité par l’AFP. Car, tout bien pesé, cette amélioration fait “pâle figure en comparaison avec le taux de consommation. Au niveau du climat, nous perdons vraiment la bataille, même si nous faisons de petits progrès ici et là”, conclut-il. Réaliste, M. Ummel précise que, “franchement, personne n’imagine que cette courbe [d’émission de CO2] ne va fléchir dans un futur proche”.
Si la croissance économique en Chine et en Inde a ralenti ces dernières années, c’est le Canada qui a connu la plus forte baisse d’intensité carbone entre 2004 et 2009 avec une diminution de 22,3%. Mais les autorités canadiennes qui cherchent à accroître leur production de sables bitumineux dont l’extraction est très émettrice de CO2, se sont récemment retirées du protocole de Kyoto sur le changement climatique. Ce qui n’annonce évidemment rien de bon quant aux émissions de CO2 du pays. De leur côté, l’Espagne et les Pays-Bas arrivent juste derrière tandis qu’aux Etats-Unis, l’intensité carbone a baissé de 7,3%.
Un chiffre qui serait dû d’après les chercheurs, à un usage accru de gaz naturel et un hiver très doux limitant les besoins de chauffage. Ces dernières années, on a relevé de nombreuses températures record à travers la planète. Au total, sur les 15 dernières années, 13 ont été les plus chaudes jamais enregistrées.