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Au total, quatre attaques ont été enregistrées dans la capitale, dont un attentat-suicide à la voiture piégée contre une patrouille de police. Un bilan qui démontre la capacité des insurgés à frapper des sites pourtant sensibles au coeur de Bagdad.
Le ministère du Travail a été visé, de même qu'un palais de justice et le nouveau site du ministère irakien des Finances, dont les anciens bureaux ont été détruits dans une explosion en août.
C'est près du nouveau ministère des Finances que le bilan était le plus lourd, mais on ignorait le décompte exact par site.
Environ une heure plus tôt, un kamikaze avait frappé une patrouille de police dans le quartier de Dora, dans le sud de la capitale, faisant au moins quatre morts et cinq blessés.
Ces attaques sont survenues alors que la situation était relativement calme dans la capitale irakienne depuis le double attentat à la voiture piégée perpétré contre des bâtiments publics fin octobre qui avait fait 155 morts. Ces explosions interviennent également après l'adoption dimanche par le Parlement de la loi électorale qui ouvre la voie à la tenue des deuxièmes élections législatives depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003.
Le mode opératoire ressemble à celui des attentats du 19 août et du 25 octobre à Bagdad qui avaient fait au moins 250 morts. Ces attentats avaient été attribués au réseau extrémiste Al-Qaïda et à des affidés de l'ancien régime de Saddam Hussein. Si les violences en Irak sont clairement à la baisse, les insurgés parviennent toujours à organiser des attaques particulièrement sanglantes dans le pays.
Le mois de novembre avait été ainsi le mois le moins sanglant depuis l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003.
Mais l'armée américaine et le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avaient prévu un regain des attaques à l'approche du scrutin législatif début 2010.
Le commandant des troupes américaines en Irak, Ray Odierno, avait prédit une reprise des attaques avant les législatives et souligné qu'il pourrait demander à Washington de retarder le retrait progressif des troupes si la situation le nécessitait.
Après les attaques d'août et octobre qui avaient visé à Bagdad les symboles du pouvoir tels des ministères, les commandants américains avaient estimé qu'Al-Qaïda avait changé de tactique en décidant de s'attaquer au pouvoir chiite pour tenter de le décrédibiliser à l'approche des élections.
Celles-ci sont cruciales pour l'avenir du pays car elles devraient établir l'échiquier politique pour les années à venir. Mais leur tenue dans de bonnes conditions --à une date qui n'a toujours pas été fixée-- est aussi essentielle pour l'administration américaine, qui a souhaité accélérer son retrait du pays.
Les troupes de combat doivent avoir quitté l'Irak d'ici août 2010, un prélude au désengagement total fin 2011, selon les termes d'un accord de sécurité signé entre Bagdad et Washington. Quelque 115.000 soldats américains sont actuellement déployés en Irak.