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"20 ans après la chute du mur de Berlin, nous voulions que le rêve de mon grand-père se réalise”, déclare Sepp Melkus, le jeune patron de Melkus Sportwagen en marge du salon de l'automobile de Francfort (ouest) qui ouvre jeudi au public.
En 1968, Heinz Melkus, un célèbre pilote de course automobile et ingénieur de la République démocratique allemande (RDA), décide de produire un coupé de course qui serait également homologué pour la route: la RS1000.
Carrosserie en fibre de verre et aluminium, portes papillon, 200 km/heure en vitesse de pointe: la RS1000 est un ovni au pays des brinquebalantes Trabant.
“Mon grand-père a utilisé le prétexte du vingtième anniversaire du régime (fondé en 1948, ndlr) pour obtenir son autorisation”, explique Sepp Melkus.
Le feu vert pour produire en série une voiture de course vitrine de la RDA est cependant sévèrement encadré: Melkus ne bénéficie d'aucune aide publique et sa RS1000 est destinée à être vendue aux pilotes de course du pays, avec interdiction formelle de l'exporter.
Au total 101 RS1000, surnommée la “Ferrari de l'est”, seront fabriquées dans une manufacture de Dresde (est), avec des moyens matériels et financiers spartiates. Les pénuries de certaines pièces, exclusivement produites en RDA, sont monnaie courante.
“Parfois il fallait utiliser un cadre de lampe à vélo pour un rétroviseur, ou bien une chaîne de bouchon de baignoire en guise de vérin lève-capot”, raconte Sepp Melkus.
La production s'arrête en 1980, faute de pièces. Après la chute du Mur de Berlin et la Réunification allemande en 1990, Melkus devient concessionnaire de BMW puis de Lotus dans les nouveaux Lõnder de l'Est.