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D’après les témoignages des habitants de la municipalité d’Aït Daoued, cette commune est restée, depuis sa création, sous contrôle d’une seule personne contrainte en 2003, faute de scolarisation, de céder la présidence à son fils tout en gardant sa mainmise sur la commune. Plusieurs réclamations provenant des édiles de l’opposition font état de manquements au niveau de la gestion des finances et du patrimoine de la municipalité. Le montant dépensé depuis 2003 dans le cadre du budget de fonctionnement (3 millions et 559 DH) a été vivement contesté par ces conseillers qui considèrent ces chiffres exagérés vu les vrais besoins d’une petite administration comme la municipalité d’Aït Daoued. Cependant, une plainte déposée auprès du procureur du Roi près la Cour d’appel de Safi, fait état de falsification du P .V de la session du conseil municipal et de détournement de deniers publics. D’après cette plainte signée par les élus de l’opposition, le président aurait procédé à la programmation de fonds publics pour l’achat d’un lot de terrain afin de construire le lycée d’Aït Daoued sans que ce sujet soit discuté ou approuvé par le conseil municipal.
L’expropriation de plusieurs magasins appartenant à la commune par le premier vice-président (père du président) a suscité l’indignation des élus de l’opposition qui ont demandé l’ouverture d’une enquête sérieuse sur cet acte illégal qui a privé la municipalité du loyer des magasins revendus par le premier vice-président.
Le lotissement Aït Daoued a fait l’objet d’une plainte adressée au procureur du Roi du tribunal de première instance à Essaouira. Les huit signataires réclament l’ouverture d’une enquête sur les irrégularités qui ont entaché la gestion du dossier de ce projet immobilier, à commencer par les nombreuses modifications apportées sur les plans initiaux et les listes des bénéficiaires. Toutefois, les services municipaux n’arrivent pas encore à prouver la propriété du terrain dédié au projet. Les sessions ordinaires de novembre 2008 et février 2009 sanctionnées par le rejet du compte administratif 2008 et du projet du budget 2009, ont été marquées par la contestation de la liste des dépenses présentée par le président qui n’a pas apporté les pièces justificatives demandées par l’opposition, tout en avançant que les dépenses sont si fréquentes à tel point qu’il n’arrive plus à s’en souvenir! Le rapport présenté par le président de la commission des finances fait état de l’absence de contrats de location des magasins et maisons appartenant à la commune, tout en notant encore l’acte d’expropriation et de vente de certains magasins par le premier vice-président.
Les violations constatées au niveau d’Aït Daoued ne constituent pas un cas isolé, mais ce qui fait la particularité de cette commune est le mutisme total des administrations et ministères et même de la Cour des comptes sollicités à maintes reprises par les édiles de l’opposition. Ce silence inexpliqué a créé un état d’impunité qui contredit les principes de l’Etat de droit.